Alger La cour criminelle d?Alger a eu à statuer sur une affaire d?homicide volontaire, le 23 mars 2004, mettant en cause un policier exerçant à Kouba. En rentrant chez lui, en ce mois de novembre 1999, après une journée bien chargée, le policier entend des pas sur la terrasse de sa maison. Il est 21h 30 environ. Selon les dires de l?accusé, c?est en sortant voir ce qui se passait qu?il a aperçu un homme sur la terrasse. Il aurait tiré un coup de feu en l?air. L?intrus tente alors de s?échapper. Ayant cru qu?il faisait l?objet d?une attaque terroriste, le policier lui tire dessus à nouveau, l?atteignant mortellement. Mais il ne pensait pas l?avoir atteint selon ses dires. Ce n?est que le lendemain que le cadavre a été découvert. Il croyait qu?il ne s?agissait pas de la même personne supposant que l?autre avait fui à la faveur de l?obscurité. Mais il a été interpellé, auditionné et mis à la disposition des services judiciaires. Lors de sa comparution, il fait la même déclaration ne changeant rien à ses propos. Mais il est contredit par le médecin légiste qui affirme que la victime a été tuée à bout portant. La défense, de son côté, met l?accent sur la situation sécuritaire qui prévaut et demande au jury de prendre en considération cet aspect. Le représentant du ministère public axe son réquisitoire sur les résultats de l?expertise médicale et requiert 20 années de prison ferme. Après les délibérations, l?accusé bénéficie d?un assouplissement de son inculpation. Il est donc poursuivi pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans l?intention de la donner. Il est condamné à 5 ans de réclusion assortis de 500 000 DA de dommages et intérêts pour la famille de la victime.