Mais au-delà de cette bataille de procédures, désormais engagée depuis hier, la complexité de l'affaire Khalifa jugée en mars 2007 par le tribunal de Blida, conjuguée à la minutie de la justice britannique dans le jugement des cas d'extradition, permettront, à coup sûr, à Abdelmoumen Khelifa de gagner du temps et de retarder l'échéance de son transfert vers l'Algérie À la deuxième audience du procès de l'ex-milliardaire algérien à Londres, les avocats ont tenté d'exploiter les failles du dossier d'accusation fourni par le département de Belaïz. Ce qui est de bonne guerre dans ce genre de procès qui est appelé à connaître autant de rebondissements que de surprises. Une autre audience est prévue pour le 18 avril prochain, et les magistrats britanniques devront se prononcer dans la forme sur la recevabilité de la demande d'extradition d'Abdelmoumen Khelifa émise par Alger. Mais au-delà de cette bataille de procédures, désormais engagée depuis hier, la complexité de l'affaire Khalifa, jugée en mars 2007 par le tribunal de Blida, conjuguée à la minutie de la justice britannique dans le jugement des cas d'extradition, permettront à coup sûr à Abdelmoumen Khelifa de gagner du temps et de retarder l'échéance de son transfert vers l'Algérie. La justice algérienne avait gagné une première bataille dans la programmation de sa demande d'extradition, alors que la requête française s'appuyait elle aussi sur des faits prouvant l'escroquerie de l'ancien golden boy dans l'Hexagone. Aujourd'hui, il s'agit pour les Algériens d'avoir le souffle long face à une machine judiciaire des plus lourdes en Europe, surtout lorsqu'on se rappelle que la demande d'extradition de Rachid Ramda, impliqué dans les attentats du métro parisien, avait mis plus d'une dizaine d'années pour aboutir. Pourtant, il s'agissait d'une affaire de terrorisme qui impliquait une coordination européenne face à un phénomène qui prenait de l'ampleur, et dont les conséquences ont été vérifiées en 2001 à New York et en 2004 à Madrid. Cela étant dit, l'accusation est appelée à fournir plus de preuves et de documents afin de convaincre des magistrats britanniques de prime abord très méfiants et qui considèrent d'ores et déjà que l'affaire Khalifa est tout simplement compliquée. Et lorsque c'est le juge même du procès qui le dit à l'occasion de la clôture de la première audience, il ne faudrait pas s'attendre à un dénouement aisé. S. T.