Les Américains commencent à avoir un intérêt pour investir dans des domaines autres que les hydrocarbures. Les énergies renouvelables sont l'un des secteurs qui intéressent davantage ces investisseurs. Trois compagnies américaines sont déjà installées en Algérie et se sont lancées dans cette activité. L'agroalimentaire, le transport, l'aviation, la construction, les nouvelles technologies… sont également ciblés par ces hommes d'affaires pour investissement. Pour mieux identifier les potentialités et les opportunités dans notre pays, une délégation d'opérateurs US est à Alger. Cette rencontre a été organisée, faut-il le rappeler, par le Conseil d'hommes d'affaires algéro-américains. Toutefois, les hydrocarbures restent encore le domaine de coopération par excellence entre les deux pays d'autant plus que le volume est estimé à 16 milliards de dollars. Pour les autres secteurs, le chiffe ne dépasse pas un milliard de dollars. Il est clair que pour inverser cette tendance, il faut attendre encore des années. Néanmoins, des PME réalisent elles-mêmes des projets en Algérie et ont des marchés ou avec leurs partenaires algériens, notamment dans la construction d'hôpitaux, le logement… Selon M. Smaïl Chikhoune, président du conseil, l'Algérie a été resituée sur la carte et de plus en plus d'entreprises américaines viennent faire des affaires dans notre pays. Les grands projets de travaux publics, des routes et autoroutes semblent intéresser aussi les sociétés US. En dépit d'une nette amélioration enregistrée, M. Chikhoune rappelle les lenteurs dans les réformes et surtout les méfaits de la bureaucratie. Il salue cependant la prise en main par le gouvernement de l'épineux problème du foncier sur lequel sont intransigeants les Américains pour venir investir en Algérie. Outre cette condition, le processus des réformes du système bancaire une fois achevé, beaucoup d'investisseurs US, présage le président du conseil, prendront la destination Algérie. Sur un autre registre, quelques banques américaines ont sollicité le conseil pour connaître la date de reprise du processus de privatisation du CPA et même la BDL. Elles ont émis le vœu d'entrer dans le capital de ces deux banques. Le conseil va à ce propos animer une conférence prochainement afin d'identifier les opportunités qu'offre le secteur des finances et pour lequel, précise M. Chikhoune, l'expertise américaine peut contribuer énormément. Il faut reconnaître que la crise des subprimes aux Etats-Unis va retarder un tant soit peu la venue de ces banques dans notre pays. Badreddine KHRIS