Le président de la commission de sauvegarde du CSC, M. Bouhlassa, parle des luttes intestines, de l'avenir de son équipe et des sanctions prises à l'encontre des joueurs en abandon de poste. Est-ce vrai que vous avez présenté votre démission ? J'ai eu vent de cette nouvelle et je tiens à préciser que je suis toujours en poste. À ce que je sache, je n'ai pas été désigné pour présider le CSC pour quelques mois seulement mais pour toute une saison. Ma mission consiste à sauver le club car, mathématiquement, on n'a pas encore assuré le maintien. Mais on parle d'une pétition qui a été signée pour vous destituer de votre poste. Qu'en est-il au juste ? Que Dieu pardonne ces personnes. Moi je refuse cet état de fait, et je le dis haut et fort, j'assumerai ma mission jusqu'au bout. Je dis aussi à ceux qui ont initié cette machination qu'ils ont, malheureusement, la mémoire courte et ont oublié ce que j'ai fait au club. Ils ont oublié que j'ai aidé tous les présidents ces deniers années. Maintenant, je me retrouve sans l'aide de personne.C'est désolant de le dire mais c'est la triste réalité. Maintenant, on veut me mettre les bâtons dans les roues à un mois de la fin de la compétition. Sincèrement je n'y comprends rien. Certaines personnes vous reprochent d'avoir mal géré le club cette saison, qu'avez-vous à leur dire ? Certes, tout n'as pas été parfait et je tiens à vous le dire que j'assumerai toutes mes responsabilités. Mais les gens ont oublié que le club n'a bénéficié que 4 milliards cette saison. Un montant insuffisant pour couvrir tout les frais. Par le passé, le club disposait d'une infrastructure hôtelière, d'un restaurant, mais cela n'a pas empêché certains de dépenser plus de 7 milliards de centimes. Le comble dans tout cela est qu'après chaque assemblée générale, on ressort avec des dettes. Cela n'est pas normal, non ? Cela dit, je reconnais qu'il y a eu une certaine négligence de ma part lorsqu'on m'a voulu m'imposer Slimani. Cela n'aurait jamais pu arriver. C'est une erreur de jeunesse, mais au lieu que ces gens de l'assemblée m'apportent leurs aides, je me retrouve seul à gérer une situation des plus difficiles. Donc, je trouve cela absurde que certaines personnes osent parler de destitution alors que l'équipe n'a pas encore assuré son maintien. Normalement, tout le monde doit être derrière le club au lieu d'essayer de comploter derrière mon dos. Dans un autre registre, vous avez a été convoqué par la commission d'éthique à propos de l'affaire qui vous oppose au Mouloudia de Constantine… Nous avons été entendu par la commission et nous leurs avons envoyé la plainte qui a été déposé auprès du procureur de la République. La balle est dans le camp des responsables. En tout cas, j'ai senti que M. Bouchemla a une réelle volonté de faire vraiment toute la lumière sur cette histoire. Nous avons montré les preuves qu'il y a bel et bien eu tentative de corruption sur nos joueurs. Revenons à l'équipe, certains joueurs refusent toujours de reprendre le chemin des entraînements, qu'allez-vous faire au juste ? Je comprends tout à fait la réaction de nos joueurs qui sont toujours traumatisés par ce qu'ils leur est arrivé après le derby, mais ce n'est pas pour autant d'abandonner leurs postes. Je considère que ces joueurs sont en abandon de poste. D'ailleurs, je vous informe qu'un huissier de justice a été dépêché sur le lieu de l'entraînement pour établir un constat. Ce qui veut dire qu'ils seront poursuivis en justice pour rupture abusive de contrat. Des mises en demeure leur ont été envoyées et on a pris le soin de saisir la LNF dans ce sens. Entretien réalisé par Samir H.