Le gouverneur de la Banque d'Algérie réitère l'appel pour que des efforts soient consentis afin de corriger l'importante sous-représentation de certaines régions, particulièrement l'Afrique et le Moyen-Orient, au sein des services et de la Direction du FMI. “Les propositions de réforme des quotes-parts et voix, telles que récemment approuvées par le conseil d'administration et soumises au vote des gouverneurs du FMI, comprennent des éléments positifs qui constituent un important premier pas vers l'objectif de renforcement de la légitimité et de l'efficacité du FMI”, a affirmé le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohammed Laksaci, dans son intervention, lors de la dix-septième réunion, à Washington, le 12 avril 2008, du Comité international monétaire et financier international du conseil des gouverneurs du Fonds monétaire international. “Cependant, ces propositions de réforme sont loin de répondre aux attentes de la communauté internationale, à savoir un changement substantiel dans la structure de la gouvernance des institutions de Bretton-Woods, y compris par une redistribution significative des quotes-parts et des parts de vote des pays avancés au profit des pays en développement”, souligne M. Laksaci. Les réajustements futurs des quotes-parts devraient donner lieu à davantage de pouvoir de vote aux pays émergents et en développement dans leur ensemble. Dans Le même ordre d'idées, le gouverneur de la Banque d'Algérie qui est intervenu, aussi pour l'Afghanistan, l'Algérie, le Ghana, la République islamique d'Iran, le Maroc, le Pakistan et la Tunisie, réitère l'appel pour que des efforts soient consentis afin de corriger l'importante sous-représentation de certaines régions, particulièrement l'Afrique et le Moyen-Orient, au sein des services et de la Direction du FMI. “Nous continuons à avoir de fortes réserves en ce qui concerne les remboursements au titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) au Compte des ressources générales (CRG)”, ajoute M. Laksaci. Compte tenu de son importance pour les pays en développement, le gouverneur de la Banque d'Algérie a exprimé également “des réserves” en ce qui concerne la réduction envisagée de l'assistance technique du FMI et l'imposition de frais en la matière. “En effet, ce serait donner un signal erroné que les pays à faibles revenus en particulier soient amenés à supporter le poids du redressement des finances du FMI”, estime le gouverneur de la Banque d'Algérie. M. Laksaci constate que la propagation de la crise des marchés financiers internationaux, liée à l'accentuation de la crise du marché de l'immobilier aux Etats-Unis, a assombri davantage les perspectives économiques mondiales. Les risques de dégradation, liés à une crise financière plus profonde et durable et à un ralentissement accentué de la croissance dans les pays avancés, ainsi que les effets de contagion, se sont accrus. En même temps, les pressions inflationnistes sont devenues plus évidentes dans plusieurs parties du monde. M. Laksaci note avec “une préoccupation croissante les récentes augmentations importantes des prix des produits alimentaires et énergétiques, les défis que cela pose aux décideurs et l'impact considérable sur les populations dans les pays à moyens ou faibles revenus”. “Faire face à ces risques requiert des actions décisives de la part des pays avancés pour contrer la crise financière en cours et revigorer la croissance”, estime le gouverneur de la Banque d'Algérie. Ce dernier, invite le FMI à fournir des conseils appropriés pour aider ces pays membres à faire face à cette hausse des prix sans que cela nuise à leur stabilité politique et sociale. “Si besoin est, une flexibilité dans la mise en œuvre des programmes et/ou un accès plus important aux ressources du FMI devraient être pris en considération”, suggère M. Laksaci. M. R.