Il s'agit d'une plate-forme pédagogique qui met en réseau l'administration scolaire, les enseignants, les élèves et leurs parents pour une participation active de tout un chacun dans la vie scolaire. Le fait saillant, qui se dégage de cette nouvelle solution, réside sans nul doute dans la possibilité offerte pour l'élève de poursuivre sa scolarité en dehors des heures officielles de l'enseignement, mais pas seulement. Il permet aux parents d'avoir un droit de regard sur la scolarité de leurs enfants sans avoir à se déplacer. Une approche qui pourrait se révéler être efficace pour contrecarrer l'enseignement parallèle devenu un véritable fonds de commerce pour des professeurs et instituteurs, pas toujours bien intentionnés qui ne s'embarrassent pas à charger l'élève sans considération aucune. C'est d'ailleurs là qu'apparaît la pertinence de développer “l'Ecole numérique” présentée, hier, par l'Eepad lors du Colloque international qui s'est déroulé à l'hôtel El-Aurassi sous le parrainage du ministre de l'Education nationale. Le projet de l'Ecole numérique, concrètement, est une solution complète qui repose sur une plate-forme structurée en cinq bureaux virtuels en l'occurrence le bureau de l'académie (ou administrateur principal), celui de l'administration de l'école, le bureau de l'enseignant, de l'élève et celui de ses parents. Cette plate-forme baptisée “Tarbiatic” augure ainsi le projet de l'Ecole numérique telle que proposée par l'Eepad à travers des écoles couvertes par le réseau Wifi et connectées à Internet via Assila Box, des ordinateurs Zala Core Duo pour l'administration scolaire, des ordinateurs Zala 7 pouces légers pour les élèves (avec abonnement ADSL Assila Box) et des comptes pour accéder à la plate-forme Tarbiatic. Dans son discours inaugural, M. Harzallah, P-DG de l'Eepad a précisé que ce projet expérimental, qui concerne déjà une centaine d'écoles, s'adresse au privé comme au public dont de nombreuses écoles ont exprimé leur intérêt. Le projet a coûté 100 millions de DA dont une grande partie est supportée par l'Eepad en plus de la contribution d'entreprises publiques et privées pour être proposé à titre gracieux aux écoles afin de promouvoir son utilisation. L'école Ramsys School de Constantine, qui a déjà intégré ce nouveau mode d'enseignement, a apporté son témoignage pour une assistance très attentive à commencer par les représentants du ministère de l'Education eux-mêmes. Ces derniers ont reconnu la nécessité d'intégrer au plus vite les nouvelles technologies dans l'enseignement et n'ont pas manqué d'encourager de pareilles initiatives. D'autres responsables d'écoles présentes à cette rencontre d'envergure internationale ont, pour leur part, applaudi l'effort de l'Eepad d'enrichir le contenu pédagogique et leur fournir ainsi les méthodes les plus pratiques pour dispenser les cours. À noter qu'en 2002, il y a eu la mise en œuvre d'une stratégie tendant à généraliser progressivement l'utilisation des nouvelles technologies dans l'enseignement. “En 2009, la totalité des collèges devraient être dotés de labos informatiques avec une couverture de 100%”, a déclaré Hadj Djilani Mohamed, DG de l'Office national de l'enseignement à distance. D'autres témoignages de valeur ont émané cette fois de la capitale française, assurés par M. Abdelmadjid Bouabdallah, directeur du laboratoire de recherche de l'université de Compiègne et de Montréal (Canada) assurés par M. Bensaâda et M. Halimi, et ce, en visio-conférence. Nabila Saïdoun