Les rares parkings gardés s'avèrent trop exigus pour contenir les véhicules des visiteurs qui viennent des régions rurales de la wilaya de Mascara. Le stationnement à l'intérieur du tissu urbain de la ville de Mascara est devenu une équation difficile à résoudre pour les automobilistes car, d'un côté, le parc véhicules a sensiblement augmenté au cours des deux dernières décennies et de l'autre, les aires réservées à cet effet ont été réduites. Dans ce contexte, et en dépit de l'extension en long et en large de la cité de l'Emir, les espaces libres sont très réduits et les rares aires de jeux ou espaces verts figurant sur le plan de l'urbanisme sont squattés. À ce phénomène viennent s'ajouter d'autres facteurs qui reflètent l'état d'esprit qui anime aussi bien les commerçants que les citoyens de la ville. Les premiers n'hésitent pas à placer sur la chaussée face aux devantures de leurs locaux des caisses vides, des plantes, des jantes et de grosses pierres pour empêcher les automobilistes à marquer un arrêt ou stationner et les locataires s'érigent en hommes de loi en interdisant aux véhicules l'utilisation des espaces face à leurs logements, une attitude devenue par la force des choses une tradition à respecter et tous ceux qui l'enfreignent sont taxés de mal éduqués et non cultivés. Cette situation est d'autant plus compliquée que plusieurs panneaux portant des inscriptions “stationnement interdit” ou “réservé” ont été implantés par les services de l'APC à différents endroits de la ville et toutes les bordures des trottoirs à proximité des édifices publics ont été peints en rouge et blanc. Ainsi, les rares parkings gardés s'avèrent trop exigus pour contenir tous les véhicules des visiteurs ou des résidents obligés d'utiliser leurs voitures pour se déplacer. Dans cet imbroglio, certains automobilistes outrepassent la réglementation mais s'exposent à des peines sous forme de contravention à chacun des passages des services de sécurité, lesquels n'hésitent pas à verbaliser les contrevenants, surtout ceux qui ne possèdent aucune carte professionnelle justifiant leur qualité leur permettant d'échapper à la sanction. Cet épineux problème est vécu au quotidien à Mascara par les automobilistes et engendre des conséquences douloureuses pour les victimes. A. B.