Les grandes voies de communication facilitent les déplacements et constituent un atout non négligeable pour la réussite de toute politique dans le cadre du tourisme et tout développement socio-économique d'une région donnée, surtout quand elle dispose de toutes les potentialités, comme c'est le cas de Mostaganem. La ville de Mostaganem est un important carrefour, qui enregistre plusieurs voies d'accès, soit que les routes y prennent naissance soit qu'elles y aboutissent. Son port à proximité se révèle un atout qui incite au développement des voies de communication à travers toute la région et des wilayas avoisinantes. De par sa position privilégiée, tant au niveau national, régional que local, Mostaganem est une zone urbaine en pleine expansion, mais la ville et sa périphérie deviennent de plus en plus exiguës, confrontée à une circulation dense. Son parc automobile a pris de vitesse les aménagements internes, les voiries et les réseaux qui accusent du retard. Le centre-ville asphyxié, étriqué, ne répond plus aux exigences des agglomérations en matière de transport, conséquemment à une circulation de plus en plus dense. 462 douars, 32 communes et 10 daïras sont desservis à partir de cette ville, ce qui explique le grand flux enregistré quotidiennement. Quelque 160 lignes sont assurées à travers la wilaya, dont 40 sur le réseau national, plus de 70 sur l'intercommunale, avec une trentaine en zone urbaine et 22 en zone rurale. Bien que les contrôles périodiques soient effectués par la direction des transports, des insuffisances et incohérences sont enregistrées. Si l'offre dans le domaine du transport ne cesse d'augmenter, la privatisation de ce secteur connaît plusieurs inconvénients: le manque de professionnalisme, la négligence dans la qualité de la prestation de service, la concurrence déloyale, l'anarchie et l'absence des normes de sécurité. Plus de 450 opérateurs exploitent 480 véhicules tous types confondus pour le transport de voyageurs. 600 opérateurs sont dans l'exploitation du transport de marchandises avec 1100 véhicules environ, offrant un tonnage dépassant les 16.000 tonnes. Aujourd'hui, le secteur public reste le parent pauvre avec 45 opérateurs, soit une cinquantaine de véhicules avec une charge utile de 600 tonnes. Quelque 300 véhicules circulent en zone urbaine; le manque d'organisation d'aires de stationnement, d'espaces de fluidité demeurent un épineux problème qui nécessite le développement des infrastructures et des aménagements selon une vision réfléchie. Aujourd'hui, il reste souhaitable de favoriser le transport en commun, qui aura un impact salutaire sur l'environnement par la réduction du parc roulant en milieu urbain. L'instrument nécessaire et indispensable, qui servira de plate-forme à ce phénomène, sera la mise en oeuvre d'un plan de circulation. Une étude sérieuse donnera des paramètres et des solutions, qui contribueront efficacement au désengorgement de la ville. En attendant l'élaboration de ce plan de la circulation, qui ne semble pas voir le jour dans une ville difficile à ouvrir, beaucoup de questions se posent: comment maîtriser le phénomène du transport ne serait-ce qu'à court terme? Comment réguler la circulation? Comment préserver l'aspect environnemental? C'est en ces termes que se pose la difficile équation à plusieurs inconnues, et dont les responsables ont pour tâche de les résoudre. Il est indispensable de planifier des actions urbaines par des études et moyens adaptés et des interventions continues, par la multiplication des points de stationnement. Pour parer au plus urgent, l'aménagement des espaces de stationnement est d'une extrême nécessité. Le plan de la circulation routière à Mostaganem est tributaire d'un plan d'aménagement de la ville au préalable, surtout par «l'ouverture des voies d'accès», de la révision de la signalisation routière, de l'organisation de la gestion des itinéraires et des lieux de stationnement pour les particuliers, et surtout de la codification des aires de stationnement pour les chauffeurs de taxi et transporteurs publics. Certes, la tâche n'est pas une sinécure pour organiser et réguler la circulation dans une ville où l'urbanisme n'est pas très respecté. Mais ce phénomène peut être maîtrisé par la discipline des capacités existantes. A défaut de créer, n'est-il pas temps de s'efforcer de résoudre cet inextricable problème et modifier le cours des événements pour le bien-être des usagers.