Pour éviter les pertes absurdes en vies humaines et en têtes de bétail, qui ont pour conséquence un coût socioéconomique considérable, la commune de Laghouat a mis en œuvre un programme d'abattage des chiens errants. À l'effet d'obtenir les résultats escomptés, il a été désigné une équipe de six éléments chargés d'assurer cette campagne d'abattage dans les conditions maximales de sécurité. Le bilan est jusque-là satisfaisant du fait que plus d'une quarantaine de chiens errants sont à ajouter à l'actif du bilan de la campagne précédente qui s'est soldée par plus de 475 chiens tués. Il faut dire que la quasi-totalité des quartiers populaires de la ville de Laghouat, comme partout dans les villes de cette wilaya, il est devenu quasiment impossible d'y mettre les pieds sans risquer de se retrouver nez à nez avec des meutes entières de ces bêtes affamées. Un scénario qui revient surtout après le coucher du soleil et tôt le matin. L'effet de meute est très aggravant. Il met en danger la vie de toute personne qui s'aventure dehors après le crépuscule. La gravité du risque augmente proportionnellement avec la taille des animaux. Selon des témoignages, “il existe des chiens sauvages assez grands et robustes pour que des personnes adultes soient des proies potentielles sans parler des enfants”. C'est pourquoi, au niveau des quartiers reculés, de véritables couvre-feu sont imposés dès la tombée de la nuit par des meutes de chiens emplissant l'atmosphère d'aboiements. La présence de ces colonies de chiens errants est due en grande partie à l'irrégularité des battues et aux dépotoirs sauvages qui poussent à tous les coins de rues, enlaidissant la ville. S'agissant d'un problème inquiétant de santé publique, il appartient désormais aux pouvoirs publics de savoir adopter des stratégies intégrées susceptibles de développer chez le citoyen en général et l'enfant en particulier la culture de la protection de l'environnement. Ce dernier ne cesse de se dégrader en raison de l'urbanisation anarchique et non planifiée et de l'industrialisation non contrôlée. BOUHAMAM Arezki