Une délégation du syndicat italien CGIL, conduite par MM. Daniele Baldo et Gianfranco Rizzeto, a effectué hier une visite dans la wilaya de Boumerdès où elle a été reçue par les membres du secrétariat de l'union de wilaya et les cadres UGTA de Boumerdès. La délégation, qui a été reçue la veille par le secrétaire général de l'UGTA, Sidi-Saïd, s'est rendue hier dans l'après-midi aux Issers où elle a visité l'usine de Socothyd avant de se déplacer à Draâ Ben Khedda, dans la wilaya de Tizi Ouzou, pour visiter l'entreprise Cotitex. Les syndicalistes italiens ont assisté hier matin à la maison de la culture Rachid-Mimouni à une conférence-débat sur “les relations de travail dans le secteur économique”, animée par M. Tayleb, expert dans le droit du travail. S'adressant aux nombreux cadres syndicaux présents durant la conférence, il a affirmé qu'il n'y a pas de droit de travail s'il n'y a pas de conventions collectives. “Le système légal actuel est fondé sur l'existence de conventions collectives”, a indiqué M. Tayleb, regrettant par la même occasion que peu d'entreprises privées ont établi des conventions avec leurs salariés. Il a également souligné que les dernières conventions de branche sont d'un faible niveau et ne se sont intéressées qu'à la partie salaire, alors que d'autres chapitres qui intéressent le contrat de travail, la discipline, les conditions sociales ont été ignorés. “Les conventions ne doivent pas se limiter à reprendre les dispositions contenues dans les lois. Les syndicalistes doivent négocier d'autres cas non prévus par la loi, comme la mise en place d'une commission de discipline pour limiter les abus constatés dans les licenciements des travailleurs.” Pour sa part, M. Daniele Baldo est intervenu pour répondre à une interrogation soulevée par un syndicaliste au sujet du droit du travail en Italie, notamment le problème du licenciement. Pour rappel, le CGIL de Venise et l'union de wilaya UGTA Boumerdès sont liés depuis plus de quatre années par une convention de jumelage. M. T.