Des fonds viennent d'être débloqués pour la réfection, avec effet immédiat, de 27 commerces, recensés par la commission ad hoc comme ayant fait l'objet de dégradations et susceptibles d'être pris en charge, en matière de restauration, par les pouvoirs publics. Des aides financières seront aussi allouées aux propriétaires de ces commerces pour les aider à reprendre leur activité. Tel que promis par les pouvoirs publics, notamment lors de la visite à Berriane du chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, accompagné du ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, et suite aux décisions prises lors des multiples réunions tenues par le wali de Ghardaïa avec les représentants des deux communautés, les élus et les associations représentatives de la région et de la société civile, l'heure des réparations, tous azimuts, est arrivée. Voilà, en effet, venu le temps de refermer la plaie des douloureux évènements qui ont ébranlé, la veille du Mawlid ennabaoui Echarrif, la coquette ville de Berriane et qui ont, rappelons-le, causé la mort d'un père de famille de 32 ans, en sus des nombreux blessés et des dégâts considérables qu'ont subi des commerces, des demeures et du matériel roulant, aussi bien de particuliers que d'établissements publics. Des fonds appréciables viennent d'être débloqués pour la réfection, avec effet immédiat, de 27 commerces, recensés par la commission ad hoc comme ayant fait l'objet de dégradations et susceptibles d'être pris en charge, en matière de restauration, par les pouvoirs publics. Des aides financières seront aussi allouées aux propriétaires de ces commerces pour les aider à reprendre leur activité. Rappelons que pour les logements dégradés et saccagés, une opération de remise en état a déjà été lancée par l'agence foncière locale. Elle concerne six demeures, dont cinq situées au quartier Kef Hamouda, lieu des échauffourées les plus violentes, et une sixième au vieux souk de Berriane. Pas moins de trois millions de dinars ont été débloqués pour la circonstance. L'opération, à la grande satisfaction des propriétaires, se déroule dans les meilleures conditions et à une cadence appréciable. Un mois après les regrettables incidents qu'a vécus cette magnifique ville de la vallée du M'zab, la vie reprend son cours normal et tout le monde se demande comment cela est arrivé et, surtout, pourquoi avoir laissé prendre les proportions que l'on sait ? C'est dire toute l'incompréhension de ces évènements par les habitants de la ville, toutes communautés confondues, qui ont toujours vécu en parfaite symbiose et harmonie. En arpentant les ruelles des quartiers ayant souffert des affrontements, nous avons pu constater de visu les réparations effectuées pour effacer les traces et stigmates des malheureux incidents. Tous les quartiers visités respirent la tranquillité et le respect mutuel. Beaucoup d'enfants et de familles rencontrés déambulent tranquillement dans les ruelles coquettes de la vielle ville. La sérénité semble n'avoir jamais quitté ces lieux et que l'épisode du 19 mars dernier n'est plus qu'un mauvais souvenir. En effet, comme nous le confirme ammi Bakir, septuagénaire bon pied, bon œil : “Rien ne saurait faire départir la population de Berriane de sa légendaire hospitalité et de son sens élevé de la convivialité, forgé par des siècles d'histoire et de culture commune.” Et d'ajouter plus loin : “Ce n'est pas quelques énergumènes aux intentions douteuses qui peuvent remettre en cause des vertus millénaires de bon voisinage et de respect mutuel. Notre charmante ville restera ce qu'elle a toujours été, à savoir un exemple de coexistence pacifique.” L. KACHEMAD