À la demande du médecin irakien Omar Kubeissi, l'Algérie a accepté de recevoir les enfants dans ses hôpitaux, car estimant que “leur transfert en Israël serait un scandale et une humiliation pour l'Irak, les médecins irakiens et les médecins arabes”. Le Dr Mostefa Kassab, vice-président du Conseil de l'ordre des médecins algériens, a annoncé jeudi que quinze enfants irakiens souffrant de cardiopathie congénitale seront opérés en mai en Algérie. Ces enfants, tous âgés de moins de 16 ans, devaient être envoyés en Israël pour y être soignés. Ils se trouvent actuellement en Jordanie, d'où ils seront transférés vers l'Algérie à la fin du mois en cours. Le Dr Kassab, qui est également secrétaire général adjoint de l'Union médicale arabe, a fait cette révélation en marge du premier séminaire international de déontologie médicale, qu'a abrité la capitale des Hauts-Plateaux Sétif. La même source a précisé que trois cliniques privées sont prêtes à prendre en charge, dans leur service de chirurgie cardiaque, ces jeunes Irakiens. Le coût de la prise en charge de chaque enfant est estimée à 2 millions de DA, a également indiqué le vice-président du Conseil de l'ordre des médecins. Ainsi l'Algérie déboursera environ 30 millions de DA pour cette opération humanitaire, qui gardera sauf l'honneur de la nation arabe. En effet, selon le médecin irakien Omar Kubeissi, qui a formulé la demande à l'Algérie, le transfert des enfants en Israël “serait un scandale et une humiliation pour l'Irak, les médecins irakiens et les médecins arabes”. C'est dire la valeur symbolique du geste de l'Algérie en direction de ces enfants. Pour en revenir au séminaire sur la déontologie médicale, premier du genre en Algérie, il faut dire que cette manifestation scientifique qui a regroupé 400 participants, dont des experts français et tunisiens, et des représentants du corps médical et de l'appareil judiciaire, des partenaires publics en matière de sécurité sociale ainsi que des cadres du secteur des affaires religieuses venus de différentes régions du pays, est destinée à “sensibiliser les praticiens algériens autour de l'importance des règles de déontologie en matière de médecine”. K. ABDELKAMEL