L'“émir” Talha alias Khelifi Youcef voulait faire une opération de portée médiatique à l'image u kidnapping des touristes autrichiens en février dernier en Tunisie Selon des sources bien informées, l'“émir” Talha, alias Khelifi Youcef, qui a succombé à ses blessures la semaine dernière, projetait d'enlever des ressortissants chinois exerçant dans un chantier de construction à Souk El-Had. Mais l'“émir” et son groupe, composé d'une douzaine de terroristes qui ont pourtant bien planifié leur attaque, ne s'attendaient pas à une réplique aussi percutante des gardes communaux qui ont tué trois terroristes et blessé leur “émir” qui mourra une semaine après. Deux autres terroristes ont été blessés lors de cette incursion dont l'un a été capturé vivant et c'est lui qui aurait avoué aux services de sécurité que Talha a été grièvement touché par des balles tirées par un garde communal posté à l'entrée du chantier. Il ne manquera pas de donner des détails sur le plan de l'attaque qui visait à prendre en otages des Chinois pour organiser le même chantage dont ont fait l'objet les deux ressortissants autrichiens capturés en Tunisie. Ainsi, l'attaque de Souk El-Had était beaucoup plus importante que ce que l'on a cru jusque-là si l'on se réfère aux armes utilisées puisque les terroristes ont posé plusieurs bombes tout autour du chantier où exercent plusieurs dizaines de Chinois et d'ouvriers algériens. Quant aux buts de l'opération, nos sources affirment que le groupe de Ouled Ali, qui fait partie de katibat El-Arkam, était à la recherche d'un impact médiatique qui lui permettrait de se replacer au-devant de la scène sécuritaire et par là même devancer le groupe de Lakhdaria proche de Droukdel. Il y a lieu de préciser que l'“émir” Talha était considéré comme le chef de file du groupe de Boumerdès qui avait perdu déjà ses principaux éléments dont Abdelhamid Saâdaoui et Sofiane El-Fassila, Ali Dis entre autres. C'est une véritable guerre de leadeship que se livrent depuis quelques mois les principaux groupes terroristes complètement déboussolés après la mort de plus de 13 “émirs” qui faisaient partie de la première génération de l'ex-GSPC. Par ailleurs, et poursuivant leur offensive dans les maquis de Thénia et Si Mustapha, 20 km à l'est de Boumerdès, les forces de sécurité auraient mis hors d'état de nuire plusieurs terroristes qui étaient cachés dans les casemates situées dans les environs du douar Sidi Yahia, longtemps utilisées comme une base-arrière par la seriat de Thénia décapitée depuis plus de dix jours par les forces de sécurité à la suite de l'élimination de son “émir” Khelifi Youcef dit Talha. Nos sources ne donnent pas de précision sur le nombre de terroristes qui auraient été abattus lors de cette opération, mais on avance au moins une dizaine d'éléments armés, tous membres de seria Ouled Ali responsable du dernier attentat ayant visé un chantier de Chinois à Souk El-Had, mais aussi l'attentat ayant ciblé au mois de janvier dernier le commissariat de Thénia. Selon nos sources, les forces de sécurité, qui ont exploité des renseignements donnés par un terroriste blessé la semaine dernière à Souk El-Had, ont bombardé à l'aide de l'artillerie lourde et des hélicoptères les abris des terroristes qui y étaient cachés, difficiles d'accès et truffés de mines situés principalement à Taourirt, Béni Arab et Sidi Yahia. Au moins deux militaires auraient trouvé la mort et plus de six autres ont été blessés dont deux grièvement lors de la première offensive menée par l'ANP pour déloger le groupe terroriste. Les forces de sécurité ont dû changer de stratégie pour contourner les obstacles dressés sur leur chemin en recourant aux hélicoptères et aux bulldozers pour détruire les mines artisanales enfouies sous terre avant de détruire en entier les deux casemates. M. T.