Près d'une dizaine de comités de village relevant de l'arch de Sidi Ali Moussa (Aït Ali Mansour, Aït Ali Belkacem, Ichaouadhyen, Izouaghen, Iguer-Ahmed, Tarkoubt, Aït Ahmed Moussa, Aït Amar, Ighil Boulkadhi), dans la commune de Souk El-Tenine, 25 km au sud de Tizi Ouzou, se sont élevés, dans une “déclaration d'opposition” rendue publique et remise hier à notre bureau, à l'issue de leur rencontre de fin mars dernier, contre ce qu'ils appellent “le squat de la zaouïa de Sidi Ali Moussa de manière illégale et illégitime par une minorité”. Les comités de ces villages considèrent que “l'évolution à travers un constat général va malheureusement à l'encontre du sens souhaité pour un dénouement heureux et juste du conflit qui ronge la zaouïa”. Les auteurs de la déclaration rejettent notamment l'arrêté du 13 août 2007 portant “ouverture d'instance de classement de la zaouïa”, publié au Journal Officiel au mois de janvier dernier. Ils considèrent qu'il a été établi “sans consultation ni association préalable de l'ensemble du mois et n'est pas fondé sur la vérité historique de la zaouïa”. Le document des comités de ces villages ajoute que ledit arrêté “ignore même des documents officiels de référence (acte de propriété, arbre généalogique, plans…) que les délégués de l'arch ont toujours présenté lors de précédentes entrevues avec les autorités (…)”. Ces villageois reprochent, en outre, le fait que l'arrêté “ne fait aucune référence à la gestion collégiale de la zaouïa”, en se plaçant toujours “à côté de la vérité historique des principales revendications de l'ensemble de l'arch”. Ce dernier “constate, malheureusement, que les promoteurs du projet de classification (…) se confinent dans une attitude dédaigneuse et une logique de sourde oreille à l'égard de tout un arch (…), malgré de multiples déclarations, interpellations, sollicitations et dénonciations”. L'arch de Sidi Ali Moussa dénonce, en outre, à travers les comités de ces villages “cette énième décision aberrante et déclare son opposition au projet de classification tel qu'il est énoncé dans le Journal officiel”, ajoute la même déclaration, précisant qu'il “garde l'espoir pour un règlement équitable du conflit”, exprimant sa “volonté d'y œuvrer de toute son énergie, en association avec tous les partenaires concernés”. Ces comités de village appellent dans ce contexte “à la sagesse et à la responsabilité de tout un chacun pour un dénouement juste à même d'éviter tout dérapage à l'avenir”, conclut leur document transmis aux autorités locales et de wilaya. S. Y.