Plusieurs lots d'un médicament utilisé dans la prévention des thromboses (caillot dans une veine ou une artère), le Lovenox, une héparine de bas poids moléculaire fabriquée par le laboratoire français Sanofi-Aventis, ont récemment été bloqués par les autorités sanitaires algériennes, à la suite d'une alerte internationale, a-t-on appris, hier, auprès du ministère de la Santé. “Les lots de Lovenox concernés par l'alerte internationale n'ont pas été mis sur le marché”, a précisé à Liberté une source proche de ce département ministériel. Les lots en question étaient disponibles en stocks en Algérie, mais n'ont pas été commercialisés, selon cette source. Le retrait de ces lots n'a pas affecté la disponibilité de ce médicament, assure-t-on au ministère de la Santé. L'Agence française de sécurité sanitaire des produits sanitaires (AFSSAPS) avait recommandé le 10 avril dernier, dans un message destiné aux professionnels, de limiter l'usage des héparines de bas poids moléculaire à la voie sous-cutanée, au lieu de la voie intraveineuse, et de prévoir le remplacement du Lovenox par une autre héparine. Selon l'agence française, des effets indésirables ont été observés en Allemagne et aux Etats-Unis à la suite de l'administration intraveineuse d'héparine sodique fabriquée par le laboratoire français Sanofi-Aventis à partir de matières premières d'origine chinoise. Les analyses faites sur les lots concernés ont montré la présence d'une substance anormale. Après le retrait du Lovenox des marchés américain et allemand, la France a effectué le rappel des lots distribués en milieu hospitalier, a précisé la même source. La décision des autorités algériennes de stopper la commercialisation des lots suspects de Lovenox est salutaire dans la mesure où ce produit est administré dans la plupart des cas dans les hôpitaux algériens par voie intraveineuse surtout en hémodialyse. Le directeur médical de Sanofi-Aventis Algérie, Khaled Lakhdari, a confirmé que des analyses faites sur les lots suspects en Algérie ont montré la présence d'une substance anormale mais en “très faible quantité”. “Pour l'instant, ces lots sont en attente”, a précisé M. Lakhdari qui n'a pas écarté l'éventualité que ces lots soient réservés à un usage exclusivement sous-cutané, dès lors que ce mode d'administration ne représente aucun danger pour les patients. R. B.