Le ministre allemand des Affaires étrangères Joschka Fischer a parlé d'“otages”, hier à Tunis, pour qualifier la situation des 31 touristes européens disparus dans le Sahara algérien et espéré une solution “sans recours à la force”. “Nous espérons que l'on n'aura pas recours à la force pour libérer ces personnes, ces otages”, a-t-il déclaré à la presse, à l'issue d'une séance de travail avec son homologue tunisien, Habib Ben Yahia. M. Fischer s'est refusé à donner plus de détails sur le sort des disparus, parmi lesquels 15 Allemands, ajoutant : “Je ne peux pas et je ne veux pas, et ce, dans l'intérêt des familles et des proches des personnes disparues”. “Nous espérons que toutes les personnes disparues pourront retourner saines et sauves dans leurs familles et nous comptons beaucoup sur l'aide et le soutien de nos amis algériens”, a ajouté le ministre allemand. Le ministre allemand des Affaires étrangères venait d'Alger, où il a eu avec le président Abdelaziz Bouteflika des entretiens sur le sort des Européens disparus, pour certains depuis près de trois mois, dans le Sahara algérien. L'usage du terme “otage” par le chef de la diplomatie allemande pourrait étayer la thèse de l'enlèvement par des activistes islamistes ou des contrebandiers, déjà évoquée par la presse allemande et algérienne.