La direction générale de l'office vient de mettre le paquet avec la récupération de sa gigantesque cave de Kéroulis d'une capacité de 100 000 hectolitres, qui a fait l'objet d'une opération de réhabilitation d'envergure. La prochaine campagne de vendanges s'annonce sous de bons auspices et déjà les viticulteurs commencent à se frotter les mains. En effet, contrairement aux campagnes précédentes qui ont donné lieu à des difficultés d'écoulement de la production, avec pour conséquence un arrachage massif de vignes provoquant ainsi un marasme chez le viticulteur, pour cette saison la donne a changé. Pour preuve, M. Badaoui Djamel Nacer-Eddine, directeur de l'ONCV au niveau de la wilaya de Aïn-Témouchent, vient d'annoncer à Liberté le retour en force de son office lors de la prochaine campagne et ce, après avoir marqué une halte en 2007 laissant ainsi la place aux transformateurs privés, avec toutes les conséquences auxquelles avaient fait face les agriculteurs. Il va sans dire que d'après notre interlocuteur, l'ONCV, qui a sollicité la Coopvit pour une mise à disposition de ses caves, s'est vu notifier un niet catégorique. Devant une telle situation, la direction générale de l'office vient de mettre le paquet avec la récupération de sa gigantesque cave de Kéroulis d'une capacité de 100 000 hectolitres qui a fait l'objet d'une opération de réhabilitation d'envergure avec la mise en place de deux conquêts et d'un équipement de vinification adéquat et ce, nonobstant les moyens humains avec une assistance technique propre à l'office pour faire face aux besoins de la campagne, sachant que la production attendue pour cette année 2008 pourrait atteindre les 90 000 quintaux, tous cépages confondus. Selon M.Badaoui, l'ONCV compte ainsi signer son retour en lançant un défi, celui de rafler toute la production des viticulteurs à la faveur d'une concurrence loyale. Il va falloir d'abord mener une campagne de sensibilisation en direction des viticulteurs sur les avantages qu'offrira l'office jamais égalés auparavant avec, en prime, la garantie de paiement de la collecte de leur production juste à l'issue de la campagne des vendanges à des prix beaucoup plus avantageux et concurrentiels, selon un contrat préétabli avec chacune des parties (EAC, EAI et fellahs). En dehors du prix au quintal qui n'a pas été révélé mais qui sera supérieur à celui proposé par les autres transformateurs, toujours selon M. Badaoui, l'ONCV offrira 8 000 DA/ha pour l'entretien des vignes ainsi que 350 DA/quintal comme prime de transport pour ceux qui en sont dépourvus sachant que la cave en question pourrait recevoir jusqu'à 5 000 quintaux/jour, l'équivalent de 160 remorques de 30 quintaux chacune. Une telle aubaine pour l'ensemble des viticulteurs de la wilaya, lesquels dans un passé récent, ont trouvé d'énormes difficultés pour l'écoulement de leur production, ne va pas plaire aux autres transformateurs privés qui verront certainement d'un mauvais œil l'ogre historique qu'est l'ONCV. “Même si ça va grincer des dents par le fait qu'elle dérange certains aux intérêts étroits, l'ONCV est et restera le garant du viticulteur et soulagera une fois pour toute les autorités locales dans la mesure où ces dernières seront cette fois tranquillisées en l'absence de manifestations des viticulteurs suite au branle-bas de combat dû au problème d'écoulement auquel ils faisaient face dans le passé”, fera remarquer le directeur de l'ONCV. À ce titre, ce dernier appelle la Chambre d'agriculture ainsi que tous les partenaires à s'associer autour de cette opération pour sa réussite. Une bonne nouvelle qui sera accueillie favorablement par la famille des viticulteurs. M. Laradj