Le pied de cuve a eu lieu au cours de la semaine écoulée au niveau de la cave de Boutlelis avec la récolte des premières grappes de raisin de cépage Alicante par les viticulteurs de la région d'El-Amria. Contrairement aux campagnes des vendanges précédantes dont le coup d'envoi est donné dans la seconde quinzaine du mois d'août, celle-ci a démarré plutôt que prévu en raison surtout de la vague de chaleur qui sévit dans la région mais aussi et surtout en raison de l'approche du mois de Ramadhan. Cependant, M. Djamel Badaoui, directeur de l'ONCV de la wilaya de Aïn Témouchent, souhaite que cette campagne soit plus longue que les années précédentes. Partenaire historique incontournable, l'ONCV a tout mis en œuvre pour la réussite de cet événement saisonnier qui ne demande qu'à être fêté comme il l'a été à une certaine époque. Il va sans dire qu'en raison des arguments avancés plus haut la décision de faire démarré cette campagne est mûrement réfléchie, selon M. Badaoui. Ainsi, le pied de cuve a eu lieu au cours de la semaine écoulée au niveau de la cave de Boutlelis avec la récolte des premières grappes de raison de cépage Alicante par les viticulteurs de la région d'El-Amria. Le même cépage sera livré à partir de ce samedi au niveau de la gigantesque cave de Keroulis dont la capacité d'accueil dépasse les 100 000 hectolitres. Suivront ensuite les autres cépages qui arriveront à maturité à l'image de Cinsault et de Carignan. En effet, d'après notre interlocuteur, l'ONCV est prête à tout prendre et ce, aussi bien chez les viticulteurs qui sont sous contrat et ceux qui ne le sont pas. La production de raisin attendu à l'issue de cette campagne risque d'atteindre les 100 000 quintaux et ce, même si le directeur de l'ONCV parle de 60 000 à 70 000 q, quoiqu'il se dit prêt à accueillir des quantités plus importantes au vu des capacités de stockage que son organisme recèle. Au sujet des prix, l'ONCV est prête à offrir les meilleurs sur le marché comme nous l'a affirmé M. Badaoui tout en précisant que celui fixé l'année dernière n'était en fait que le minimum que l'office a offert à ses partenaires. En ce qui concerne le paiement, les viticulteurs qui auront livré leur marchandise au profit de l'ONCV seront payés juste avant le mois de Ramadhan sur une partie de leur récolte alors qu'ils auront le choix d'être régularisés soit par chèque ou en espèces. Ceux qui auront livré la totalité de leur production seront payés en totalité et rubis sur l'ongle comme nous la confirmé le directeur de l'ONCV. Ainsi, l'office a mis les bouchées doubles pour cette campagne qui s'annonce déjà sous de bons auspices avec ce retour en force de l'ONCV depuis l'année dernière et ce, après une saison d'observation qui lui a permis de mieux sauter. La balle est donc dans le camp du viticulteur qui doit jouer le jeu et qui jusque-là semble être choyé par les offres alléchantes de l'Office national de commercialisation des vins. M. LARADJ