L'ONCV vient ainsi de replacer ses rapports avec les agriculteurs sur un terrain, certes, purement commercial, mais qui se veut garant vis-à-vis d'eux tout en veillant aux intérêts macro-économiques du pays, et dont le but recherché est de permettre d'engranger des devises hors hydrocarbures. C'est du moins ce qu'a annoncé M. Ameziani, directeur général de l'ONCV, qui se trouvait en tournée dans la wilaya de Aïn Témouchent en compagnie de deux experts espagnols qui représentent le groupe Business Unio-Cellers, en l'occurrence MM. Pere Escude Gonzalves et Jose Rivas Sanchez, respectivement œnologue et expert en viticulture. Ainsi, les responsables de l'ONCV veulent mettre à profit le déroulement de la prochaine campagne des vendanges prévue pour la fin du mois d'août pour imposer sur le marché extérieur un label viticole spécifique à la région qui recèle un potentiel vitivinicole important, et ce, en raison d'une qualité de vin louée par les hôtes de l'ONCV. À ce titre, les deux représentants du groupe espagnol Business Unio-Cellers, qui s'occupe de la promotion des vins à l'échelle internationale, ont été très impressionnés par la qualité du vin, comme nous l'a affirmé M. Pere Escude Gonzalves, œnologue. D'après le DG de l'ONCV, cette délégation est à sa quatrième visite en Algérie après celles effectuées à Bourkika, dans la wilaya de Tipasa et de la wilaya de Mascara où les deux experts ont été ébahis par les perspectives vitivinicoles qu'offrent ces trois wilayas, en particulier celle de Aïn Témouchent qu'ils venaient de découvrir pour la première fois, et avec ce penchant idyllique qu'ils n'ont pas caché. Ainsi, après une halte stratégique observée lors de la campagne des vendanges écoulée, le retour de l'ONCV n'est nullement dans le but de renchérir, comme tient à le préciser son DG, mais dans un but purement professionnel et dont la filière en a grandement besoin dans la mesure où Aïn Témouchent recèle d'énormes potentialités qu'il faudra préserver et dont l'ONCV se veut être la locomotive. En effet, la présence des deux représentants du groupe Business Unio-Cellers, qui entre dans le cadre d'un partenariat algéro-espagnol, est en phase de négociation afin de permettre au vin de la région (Aïn-Témouchent et Mascara) une commercialisation à sa juste valeur. Quant à la seconde phase, celle-ci consiste à la prochaine création d'une société mixte algéro-espagnole qui réunira les deux groupes. Cette société ne se limitera pas au produit vitivinicole seulement, mais s'étalera sur d'autres produits porteurs à l'image de l'oléiculture et le miel qui demeure un pari d'avenir, selon M. Ameziani. De son côté, M. Badaoui Djamel, directeur de l'ONCV de Aïn Témouchent, nous révélera qu'en dehors de la mise en fonction de la gigantesque cave de Kéroulis, d'une capacité de 100 000 hl retapée à neuf d'où sortira la première cuvée, un projet d'envergure portant sur le montage d'une chaîne de conditionnement des produits destinés au marché européen, ainsi que la distillation de l'alcool demeurent l'autre objectif, alors que la cave de vinification de Aïn Témouchent accueillera une installation moderne digne de ce nom. Pour M. Ameziani, le Maroc dont la qualité de vin est moins meilleure que celui de l'Algérie, est parvenu à commercialiser son produit sur le marché européen. “C'est pourquoi nous tenons à notre défi qui sera relevé”. Enfin, la prochaine visite des deux représentants du groupe espagnol est prévue pour le mois d'août, date du coup d'envoi de la campagne des vendanges. M. Laradj