Contrairement aux prévisions de la production attendue qui était de l'ordre de 240 000 quintaux, celle-ci a été revue à la baisse en raison du sinistre partiel qui a frappé la wilaya de Aïn Témouchent du à une pluviométrie irrégulière et la canicule qui a sévi dans toute la région. La campagne des vendanges qui a démarré à la mi-août vient d'être achevée. Cependant, en attendant le bilan final de la filière qui sera dressé par les services compétents qui nous livrera la quantité exacte de la collecte de la production vitivinicole, nous nous sommes approchés de M. Mohamed Amamra, premier responsable de la Chambre d'agriculture, pour nous donner son point de vue sur les conditions du déroulement de cette campagne. Ce dernier nous fera savoir que, contrairement aux prévisions de la production attendue, qui était de l'ordre de 240 000 quintaux, celle-ci a été revue à la baisse en raison du sinistre partiel qui a frappé la wilaya de Aïn Témouchent du à une pluviométrie irrégulière et la canicule qui a sévi dans toute la région. Une information a été confirmée par le directeur de l'ONCV qui fait état d'un “mauvais millésime” en raison de l'effet apparent de la sécheresse qui a donné lieu à beaucoup de déchets sur des grappes desséchées. “Malgré cela, cette campagne, qui s'est déroulée dans des conditions normales, a été bien encadrée par rapport aux années écoulées”, fera remarquer M. Amamra. À ce propos, notre interlocuteur nous expliquera que contrairement aux campagnes précédentes, le problème de la commercialisation ne se pose pas puisque la production a été prise en charge en totalité avec en prime une meilleure qualité. Pour lui, en fixant les prix dès le départ, l'ONCV a été pour beaucoup dans cette réussite tout en souhaitant que les autres transformateurs privés la suivent afin de préserver le patrimoine viticole déjà existant et, par ricochet, un emploi temporaire garanti qui demeure une opportunité pour les nombreux jeunes. De son côté, M. Djamel Badaoui, directeur de l'ONCV de la Wilaya de Aïn Témouchent, se targue d'avoir respecté ses engagements vis-à-vis des viticulteurs tenus lors de toutes les rencontres relatives à la préparation de cette campagne des vendanges. En effet, après une année d'observation décidée par stratégie lors de la dernière campagne pour cerner au mieux les problèmes de prise en charge de la production qui a toujours posé problème, l'ONCV a donc signé son retour avec l'ouverture de la gigantesque cave de Kéroulis d'une capacité de 100 000 hectolitres qui a été favorablement accueilli par les agriculteurs. Ainsi, grâce à l'affichage des prix par l'ONCV avant même l'entame de la campagne des vendanges, ce qui n'a pas été le cas des autres transformateurs, un engouement inhabituel des viticulteurs s'est fait remarquer au niveau de la cave de Kéroulis où, selon M. Badaoui, des pics de 100 remorques/jour ont été atteints, soit une collecte globale estimée à 16000 quintaux de raisin de cuve, l'équivalent de 11 000 hl de vin. Les prix ont été ainsi revus à la hausse par rapport aux dernières campagnes selon chaque cépage. Pour ce qui est du cépage cinsault, le prix du kilogramme est passé du simple au double, soit 23 DA contre 12 DA, les prix des cépages alicante, carignan et grenache ont connu une hausse de 50% du prix de référence de l'année écoulée, soit 26 DA/kg contre 17 DA/kg en 2007, alors que le prix du kilogramme de merseguera a été fixé à 17 DA/kg. À en croire les viticulteurs, ce sont là les meilleurs prix offerts par l'ONCV et ce, même si les autres transformateurs continuent d'entretenir le suspense sur les prix qui seront offerts à leurs partenaires. Mais le plus important, c'est que les viticulteurs qui ont choisi l'ONCV pour livrer leur marchandise viennent d'être régularisés rubis sur l'ongle sur la totalité de leur livraison. Ce qui ne va pas sans stimuler davantage les plus réticents des viticulteurs qui auront certainement à choisir l'office public lors de la prochaine campagne des vendanges. Lors de sa dernière rencontre avec les différentes parties concernées dont la DSA, la Chambre d'agriculture et l'Association des viticulteurs, M. Ameziani, DG de l'ONCV, a clairement défini la nouvelle politique de l'entreprise dans les années à venir qui fera de l'office une véritable locomotive dans toutes les actions entreprises dans la filière vitivinicole et un leader en matière de partenariat avec les viticulteurs, notamment à Aïn Témouchent. M. Laradj