Suite à ces incidents, neuf personnes ont été placées sous mandat de dépôt et deux autres ont bénéficié d'une citation directe à comparaître le jour du procès pour attroupement armé sur la voie publique, destruction de biens d'autrui et coups et blessures. Le calme régnait depuis hier matin à Berriane (Ghardaïa) après les affrontements entre des jeunes survenus ces dernières 48 heures, alors que des arrestations ont été opérées parmi les manifestants. Ces affrontements, qui ont débuté tôt vendredi, ont fait deux morts, une trentaine de blessés et des dégâts matériels, a-t-on appris de sources concordantes. À l'origine, plusieurs individus encagoulés ont procédé à la destruction de biens privés (habitations, commerces et véhicules), et agressé des usagers de la RN1. Un agent de police, “se sentant en danger, a fait usage de son arme après des tirs de sommation, blessant un citoyen” qui a succombé à ses blessures à l'hôpital, avait indiqué le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, dans un communiqué rendu public. La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a dépêché, vendredi, à Berriane une équipe d'experts de l'Inspection générale de la Sûreté nationale pour enquêter sur le décès du citoyen, touché par une balle tirée par un policier lors d'affrontements entre jeunes de cette localité, rappelle-t-on. Un septuagénaire a été mortellement touché samedi par un projectile lancé par des manifestants, selon une source hospitalière. Transporté à l'hôpital Tirichine de Ghardaïa, il a succombé à ses blessures après avoir été sérieusement blessé, a ajouté la même source. Suite à ces incidents, neuf personnes ont été placées sous mandat de dépôt et deux autres ont bénéficié d'une citation directe à comparaître le jour du procès pour attroupement armé sur la voie publique, destruction de biens d'autrui et coups et blessures, a-t-on appris hier de la cour de Ghardaïa. Elles ont été interpellées la veille par les services de sécurité suite aux affrontements entre jeunes appartenant à des groupes rivaux. Le bureau de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), qui s'est réuni samedi, a appelé à une session extraordinaire de l'APW dans les 48 heures pour “demander un renforcement de la sécurité dans la vallée du M'zab et mettre fin aux actes de violence”, selon des membres du bureau. Celui-ci a également décidé la mise sur pied de cellules d'écoute au niveau des quatre communes de la vallée du M'zab afin de “trouver des solutions aux problèmes posés par les citoyens”, souligne-t-on. Le dispositif de sécurité a été renforcé pour parer à toute reprise des hostilités, des brigades antiémeutes étant déployées dans les différents quartiers de la localité de Berriane. APS/R. N.