Mahmoud Mehdi s'est éteint la matinée du 17 mars d'une maladie qui a été assez brève car détectée tardivement. Il vient ajouter son nom à la liste des militants issus de l'Ecole nationale d'architecture et des beaux-arts, disparus prématurément : Benrekaâ Keddar, Mohammed Chikhbled et Mohammed Athmani. Mahmoud, comme tant d'autres, s'est fait connaître par sa participation très active au vaste mouvement de grève et de protestation lancé par l'Union nationale des étudiants algériens en février 1968, et largement suivi par les lycéens. Il est devenu, sous le nom de Zorba, un des leaders des étudiants les plus connus et l'a payé par quelques mois de prison. Ce surnom est dû à son esprit de liberté, à sa sensibilité, à sa qualité d'écoute, à ses bons mots, à son humour et à sa manière d'être. Il était bon vivant et grand amateur d'Omar Khayyam. La disparition de Mahmoud Mehdi laisse un grand vide chez ses nombreux amis, originaires ou non d'Algérie, et résidant en France, au Canada et en Angleterre qui ont eu le plaisir de le côtoyer, à titre privé, à l'Enaba, l'université, à l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme où il a enseigné, à l'UNEA ou au parti d'avant-garde socialiste. Tous ses amis, profondément attristés, présentent leurs condoléances à sa famille et particulièrement à ses enfants Miloud et Ludmilla. Ils s'associent à leur deuil. Ses amis sont trop nombreux pour que leurs noms puissent figurer ici.