Dès son enfance, l'artiste révèle des qualités exceptionnelles, une remarquable maîtrise dans l'exécution, un sens inné du dessin et une imagination pleine de grâce et d'élégance. Mohamed Racim l'Algérien est le titre du nouveau film documentaire, réalisé par Rabah Laâradji, projeté, hier, en avant-première à la salle Ibn Zeydoun, et ce, dans le cadre de l'évènement «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Le réalisateur a relaté le parcours de l'artiste Omar Racim. Il est né un 24 juin 1896 dans une famille d'artistes qui lui a légué une tradition d'art et le nom «Er-Racim» qui, en arabe, signifie, peintre. Sa famille excellait dans l'art de sculpter et de peindre. C'est parmis les siens que Mohammed Racim a reçu les premiers enseignements du métier et les multiples secrets de l'art et de la miniature. L'artiste révèle, dès son enfance, des qualités exceptionnelles, une remarquable maîtrise dans l'exécution, un sens inné du dessin, de la couleur et une imagination pleine de grâce et d'élégance. Pour preuve, à l'Ecole des beaux-arts d'Alger et au cabinet de dessin de l'Académie, Mohammed a confirmé la technique transmise par son père. Sa première oeuvre magistrale est la réalisation pour l'Edition Piazza de l'ornement de la Vie de Mohammed (Qsssl). Le prestigieux talent de l'artiste est universellement reconnu avec l'obtention en 1924, de la Médaille des Orientalistes et du Grand prix artistique de l'Algérie en 1933. Il est nommé, cette même année, professeur à l'Ecole des beaux-arts d'Alger. Racim est choisi comme ornemaniste des Milles et Une Nuits de Mardrus pour lesquelles il compose avec une harmonie et une richesse prestigieuse Mohammed a autant voyagé pour nourrir sa curiosité et promouvoir son art, ce qui lui a donné l'occasion de travailler avec les grands spécialistes de renom, tels Sir Denison Ross, maître des études iraniennes qui lui a facilité l'accès à des musées et des collections de Londres, Georges Marquais, un grand spécialiste de l'art musulman, qui l'a surnommé le «chantre d'Alger». Cet art connaît une vrai renaissance grâce à Racim. Il prend alors un essor surprenant, en continuant de former les jeunes générations qui accèdent à l'Ecole des beaux-arts d'Alger. Mohammed Racim décède en 1975, mais Rabah Laâradj le fait revivre parmi nous.