L'accès aux ressources bancaires, l'éternel problème du foncier et la vulnérabilité juridique, tels ont été, en bloc, les grands facteurs entravant la relance des investissements en Algerie, à en croire les intervenants réunis, hier, à l'hôtel Mercure, à l'occasion d'une journée d'étude consacrée à l'investissement organisée par la Cnep Banque et l'Institut d'économie douanière et fiscale. “L'unique voie du progrès passe nécessairement par l'investissement”, souligne M. Sid Ali Boukrami, alors que, de son côté, le professeur Issad estime que l'environnement juridique et le dispositif d'incitation restent encore en deçà des attentes et ne peuvent participer à la relance tant recherchée. Il plaidera, notamment, en faveur d'une plus grande sécurisation des opérateurs nationaux avant de tenter d'intéresser les investisseurs étrangers. Par ailleurs, d'autres intervenants, tel M. Daoudi, PDG de la banque BDL, parlera d'un nouvel ordre financier et des disponibilités bancaires consécutivement à la recapitalisation qui inaugure une ère nouvelle dans la pratique du crédit à destination des créateurs de richesses. Il sera également question de fiscalité et de risque de change surtout depuis la flambée de la monnaie européenne entraînant une dépréciation brusque du dinar avec des retombées inestimables sur plusieurs secteurs. Aujourd'hui, d'aucuns s'interrogent sur la protection monétaire à entreprendre face à la dérive du dinar, d'autant que le paradoxe est total lorsque l'on affiche un niveau de réserves de changes confortablement constitué pour envisager – pourquoi pas ? – une réévaluation de la monnaie nationale. Les spécialistes de la question financière présents y sont plutôt favorables. A. W.