Le Premier ministre libanais Fouad Siniora a refusé, hier, de fixer une date butoir pour la formation du gouvernement d'union nationale, après la fin de ses consultations avec les blocs parlementaires de la majorité et de l'opposition. “Je ne m'impose aucune date précise. Mais si j'étais en mesure de trancher la question en une heure, je ne lui consacrerais pas cinq minutes de plus”, a affirmé M. Siniora, qui a nié l'existence d'“obstacles”. Il doit désormais faire part des résultats de ses entretiens au nouveau président de la République, Michel Sleimane. M. Siniora a indiqué qu'il poursuivrait les consultations à un niveau bilatéral, avec les principaux leaders de la majorité antisyrienne et ceux de l'opposition soutenue par Damas et Téhéran. “Nous voulons que ce gouvernement reflète le consensus libanais et l'accord conclu à Doha. J'œuvrerai en ce sens dans les prochains jours”, a ajouté M. Siniora. Les portefeuilles vont être répartis afin d'assurer une représentation à chaque communauté religieuse ainsi qu'un équilibre entre chrétiens et musulmans.