La situation est plus qu'alarmante. Les chiffres communiqués par le commandement de la Gendarmerie nationale font état d'une nette recrudescence de la toxicomanie, en général, et de culture de l'opium, en particulier. Les statistiques rendues publiques samedi à Mila à l'occasion de la tenue du séminaire national sur la toxicomanie, en disent long sur l'ampleur ravageuse que prennent le trafic de stupéfiants et la culture des plantes narcotiques en Algérie. Selon les termes du rapport de la gendarmerie, la culture de l'opium est pratiquée sur le territoire de 5 wilayas, à savoir Adrar, Béchar, Ghardaïa, Ouargla et Béjaïa où l'on a découvert en 2007, des champs plantés d'opium d'une étendue de 41,5 hectares. Les services de gendarmerie, souligne l'exposant, ont procédé au niveau des cinq wilayas sus-mentionnées à la saisie de 74 453 plants d'opium, ainsi que 9 kilos de graines de la même plante et 212 kilos de capsules sèches d'opium. Fait déplorable, cette néfaste culture tout à fait nouvelle en Algérie, est en nette recrudescence en 2008. En effet, pour le seul premier trimestre de l'année en cours, ce sont pas moins de 76 219 plants d'opium qui ont été saisis, un nombre qui dépasse de loin celui réalisé durant toute l'année 2007. Les descentes effectuées par les services de gendarmerie se sont soldées par l'arrestation de 99 cultivateurs d'opium entre 2007 et le début de l'année 2008, dont 5 fellahs à Adrar. Ces derniers, précise l'intervenant, ont détourné des prêts bancaires qui leur ont été accordés pour les utiliser dans la culture de l'opium et au trafic de plants narcotiques. Il est à signaler que le séminaire national sur la toxicomanie tenu le 31 mai et le 1er juin, connaît la participation de représentants de 38 wilayas ainsi que le commandement de la Gendarmerie nationale et l'Office national de prévention et de lutte contre la toxicomanie. K. Bouabdellah