Le ministre de l'Intérieur et des Collectivité locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a démenti hier avoir déclaré qu'une main étrangère serait derrière les troubles de Berriane. S'exprimant en marge de la cérémonie d'installation du nouveau wali de Boumerdès, M. Zerhouni a précisé que des journalistes lui ont attribué des propos qu'il n'a pas prononcés à Annaba au sujet des émeutes de Berriane. “On m'a imputé des propos que je n'ai jamais tenus”, a affirmé le ministre, précisant qu'il n'a jamais tenu de tels propos. “Ce que j'avais dit et que je confirme maintenant, précise le ministre, c'est que les services de sécurité ont arrêté un groupe d'individus et ont saisi plusieurs ordinateurs.” Et d'ajouter que ces personnes “échangeaient, via Internet, des tracts incitant les minorités mozabite et malékite à l'affrontement”. Yazid Zerhouni relève par ailleurs que “ce qui est confirmé, en revanche, c'est que l'un des propriétaires d'un des ordinateurs saisis avait des contacts et des liens avec des gens basés à l'étranger”. “Il est impossible d'affirmer à l'heure actuelle que ces gens sont des étrangers ou qu'ils sont des Algériens installés à l'étranger ou encore qu'il est question d'ONG”, précise le ministre. “Pour le moment, nous ne possédons aucune indication et aucune preuve sur l'implication d'étrangers dans les émeutes de Berriane, et l'enquête reste en cours”, soutiendra le ministre qui invite les journalistes qui lui ont imputé ces propos à faire preuve de professionnalisme et de mesurer le sens des mots. “Jouer sur des subtilités, tout le monde sait interpréter les subtilités !” observera-t-il. Concernant les troubles vécus ces derniers jours à Oran, M. Yazid Zerhouni affirme que “tout le monde le sait, ce n'est pas la première fois que cela arrive. On sait que les problèmes d'Oran sont dus à l'organisation du sport national et en particulier le football et la manière de le gérer”. Et d'ajouter : “Ce genre de troubles n'est pas nouveau, encore moins une exception algérienne vu que cela se passe un peu partout dans le monde.” “Ce phénomène est un cas spécial nécessitant des mesures spéciales”, insistera-t-il. Par ailleurs et lors de la cérémonie de l'installation de M. Brahim Merad, en qualité de wali de Boumerdès en remplacement de Ali Bedrici appelé à assurer le même poste à Béjaïa, le ministre a tenu à rendre hommage aux fonctionnaires, aux élus de la wilaya et à la population de Boumerdès pour les efforts gigantesques déployés qui ont permis la reconstruction de ce qui a été démoli par le séisme du 21 mai 2003. Le ministre n'a pas manqué de rendre un vibrant hommage aux élus de la wilaya de Boumerdès assassinés par le terrorisme, notamment les maires de Ouled Aïssa, Ammal, Si Mustapha, Benchoud ainsi qu'à Bouhri, membre de l'APW, et à l'ex-maire de Bordj Menaïel, grièvement blessé par un attentat terroriste. M. Zerhouni n'a pas tari d'éloges à l'égard de M. Bedrici qui, dit-il, a jouer un rôle exceptionnel dans le cadre de l'opération de reconstruction. Le ministre a rappelé que tous les sinistrés ont été relogés, à l'exception de 600 d'entre eux qui ont préféré attendre pour être relogés dans leur lieu de résidence. Evoquant les différentes réalisations concrétisées, le ministre a indiqué que dans le domaine de l'habitat, le taux d'occupation de logement (TOL) de la wilaya de Boumerdès est arrivé à 6,9 alors qu'il était plus élevé en 1999. Même progrès réalisé dans l'AEP où le taux de raccordement a atteint 96% alors qu'il était de 86% de même pour l'assainissement dont le taux a atteint 84%. Quant au raccordement de l'électricité, il est de 99% alors qu'il était de 85% en 1999, a affirmé le ministre ajoutant que le taux de raccordement en gaz a, quant à lui, atteint 36% alors qu'il était de 17% en 1999. Le ministre a ajouté que le budget d'équipement de la wilaya a atteint 110 milliards de DA sans parler des 80 milliards de DA consacrés à l'effort de la reconstruction du séisme. M. T.