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“Les islamistes marocains n'ont rien à voir”
L'ambassadeur du Maroc, S. E. Mohammed Saïd Ben Ryane, à liberté
Publié dans Liberté le 18 - 05 - 2003

Le diplomate marocain s'exprime dans nos colonnes à la suite des attentats sanglants qui ont frappé son pays avant-hier. Selon lui, le Maroc est ciblé à cause de ses positions contre le terrorisme international.
Quels sont, selon vous, les mobiles de ceux qui ont commis ces attentats ?
Le Maroc pourrait être la cible parce que, d'abord, nous avons des positions sans équivoques contre le terrorisme. Des positions affirmées par Mohammed VI, le 20 août dernier, qui a déclaré : “Pas de démocratie pour les ennemis de la démocratie.” Il y a aussi l'arrestation des éléments de l'organisation Al-Qaïda. Par ailleurs, le Maroc a toujours constitué une passerelle importante dans le dialogue judéo-arabe en vue de résoudre le conflit israélo-arabe. Le roi qui préside le Comité Al-Qods est un acteur incontournable dans la recherche d'une solution au problème palestinien, de même que l'existence d'une communauté israélite importante au Maroc. Le fait qu'elle vive sa marocanité et sa judéité en toute harmonie avec ses compatriotes musulmans n'est pas pour plaire à certains extrémistes.
Ne pensez-vous pas que la position marocaine vis-à-vis de la guerre contre l'Irak serait une autre motivation pour ceux qui ont ciblé votre pays ?
Si Al-Qaïda s'attaque aux régimes arabes, ce n'est pas par rapport à leurs positions vis-à-vis de la question irakienne, mais parce que cela découle de son idéologie propre et de sa philosophie.
Les Marocains, aujourd'hui, parlent de terrorisme international. Cela veut-il dire qu'au Maroc les terroristes n'ont pas d'existence ? L'islamisme y a pourtant pris de l'ampleur…
Les Marocains ont toujours été connus pour leur modération. Une modération qui caractérise le rite malékite. Ils ont toujours prêché la tolérance, c'est la oumma du juste milieu. Les partis islamistes reconnaissent l'autorité spirituelle de Amir El-Mou'minin (commandeur des croyants) qui occupe un espace cultuel important dans la nation. Cette autorité ne laisse aucune possibilité au développement de l'expression extrémiste. Mais ce que je souhaite, s'il y a des Marocains embrigadés par les hordes terroristes, c'est l'occasion ou jamais d'en finir avec eux. Il faut mettre fin à leurs agissements. Ces gens-là déforment le vrai visage de l'islam malékite, fait de dialogue d'ouverture et de tolérance. Ceci dit, il n'y a aucune organisation terroriste au Maroc. Les partis islamistes ont été les premiers à condamner les attentats.
Comment expliquez-vous alors l'implication de Marocains dans les réseaux terroristes ?
La participation des Marocains à l'intégrisme international n'est pas forcément due à des prédispositions idéologiques. Le terrorisme international, comme toutes les organisations du crime organisé, puise dans la misère. Il recrute là où il y a marginalisation et pauvreté. Et le meilleur bouclier contre ces dérives, pour nous Maghrébins, est la démocratie, la bonne gouvernance et les droits de l'Homme.
Il est connu de tous que le Maroc a toujours posé des problèmes en matière de coopération dans la lutte antiterroriste avec l'Algérie. Pourquoi à votre avis ?
Dans les relations entre l'Algérie et le Maroc, le seul problème qui est connu est la question du Sahara. En dehors de cela, il y a toujours eu une coopération en matière de sécurité, une question vitale pour les deux pays.
Comment se fait-il alors que le Maroc ait été accusé d'avoir offert le gîte aux terroristes algériens ?
Les accusations auxquelles vous faites allusions et autres allégations ont été balayées par le plus haut responsable de l'armée algérienne, à savoir le général major et chef des corps d'armée, Mohamed Lamari.
Après ces attentats, comment voyez-vous l'avenir du Maroc ?
Aujourd'hui, les citoyens de Casablanca, hormis dans les zones des attentats, ont repris leur vie normale.
Je profite de l'occasion pour dire que nous avons été sensibles à la solidarité exprimée par les hauts responsables algériens et les marques de sympathie que nous témoignent aussi nos frères algériens de la société civile.
S. R.
Liberté : En tant que responsable marocain, comment avez-vous appris la terrible nouvelle des attentats qui ont ciblé votre pays ?
S. E. Mohammed Saïd Ben Ryane : Comme tout citoyen marocain, j'ai été choqué par ces attentats en plein cœur de la ville de Casablanca, surtout que cela s'est déroulé au lendemain des festivités marquant la naissance du prince héritier et la liesse qui a lié le peuple au trône alaouite. On a perçu ces attaques comme un acte de déstabilisation mené par le terrorisme international.


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