Le ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, a présidé, hier, au siège de son département ministériel, les travaux de la commission nationale de suivi des programmes auxquels participent les 50 directions de l'éducation de wilaya ainsi que les responsables centraux du ministère. L'objectif de cette rencontre comprend la définition progressive des programmes pédagogiques et ce, matière par matière et filière par filière des classes de terminale au niveau national, afin de déterminer les seuils que doivent fixer les programmes de référence pour l'élaboration des sujets d'examen du baccalauréat. Pour information, la consolidation des données recueillies au niveau des 50 directions de l'éducation du pays permet de constater que les programmes pédagogiques ont été réalisés pour 07 % des établissements secondaires, dans une proportion allant de 80 % à 100% et pour 03 %, dans une fourchette située entre 72 et 80 %. Ces données sont étayées par les agrégats concernant chacune des moyennes de matière des 6 filières du baccalauréat, à savoir les lettres et la philosophie, les langues étrangères, les sciences expérimentales, les mathématiques, les techniques mathématiques et la gestion économie. Cette évaluation nationale de la progression des programmes pédagogiques effectuée à partir de chaque établissement secondaire du pays que le ministère de l'Education nationale s'est imposée ces dernières années, relève des objectifs de qualité d'enseignement et de performance exigés par la réforme. Sur ce, M. Benbouzid a attesté que cette évaluation permet de prendre connaissance, avec précision, au niveau national, de l'état d'avancement de tous les programmes d'enseignement, dont le contenu correspond aux capacités de compréhension d'un élève moyen et de veiller au séquentiel des cours tout au long de l'année scolaire, selon un rythme régulier, sans bourrage ni précipitation, particulièrement usités à la veille des examens nationaux. Il s'agit là, également, de veiller à l'impérieuse nécessité de préserver le niveau intrinsèque du baccalauréat, qui constitue le premier grade universitaire dont la valeur est reconnue au plan international. Cela dit, malgré les perturbations induites par les deux grèves auxquelles ont appelé des syndicats des enseignant les mois de novembre 2009 et février 2010, un niveau très appréciable de réalisation des programmes pédagogiques, selon le responsable, a été atteint grâce à la série de mesures exceptionnelles prise par le ministère ainsi qu'à la mobilisation des enseignants, non seulement pour soutenir les élèves mais aussi pour les accompagner de très près dans la préparation de cet examen déterminant pour leur avenir. Ces mesures ont porté notamment sur le redéploiement des congés de printemps et d'hiver et sur l'opportunité d'exploiter les jours de congé hebdomadaire, samedi et mardi après-midi, en concertation avec les élèves, les enseignants et les parents d'élèves. D'ailleurs, c'est ce qui a permis de résorber, dans une très large mesure, le retard engendré par les grèves. Cependant, le ministre de l'Education nationale a incité la commission de suivi des programmes de délimiter, comme prévu, à partir de ces données, le seuil de progression pédagogique destiné à sérier les programmes de référence pour l'élaboration des sujets d'examen du BAC. Ainsi, seront élagués, selon son point de vue, les chapitres qui n'auront pas été recouvrés ne serait-ce que par un seul établissement secondaire. Ce qui ne manquera pas, d'une part, de rassurer les élèves relevant de la minorité des établissements qui n'ont pu finaliser l'ensemble du programme et, d'autre part, de conforter ceux relevant de la majorité des établissements qui ont finalisé leur programme et ce, malgré les perturbations engendrées par les deux grèves des enseignants. Sur cette base convenue et destinée à préserver les chances égales pour tous, les élèves des classes de terminale prendront donc connaissance des limites de chaque matière du programme dès aujourd'hui, à travers l'affichage au sein de leurs établissements. Ainsi, conformément aux engagements pris par le ministère, les épreuves du baccalauréat porteront, en toute transparence, sur les cours réellement dispensés à la date du 25 mai 2010. De même qu'à l'instar de l'année précédente, il sera permis aux candidats de choisir entre deux sujets d'examen pour chaque matière et durant une demi-heure accordée en plus du temps réglementaire réservé au traitement de chaque sujet. Par ailleurs, le ministère de l'Education nationale espère et souhaite que l'ensemble des ces mesures ainsi que la mobilisation exceptionnelle du secteur de l'éducation nationale permettront aux élèves d'aborder l'examen du baccalauréat de la session de juin 2010 avec sérénité et opiniâtreté.