Agissant sur renseignement faisant état de la présence d'un grand nombre de harragas qui s'apprêtaient à mettre les voiles à bord d'un palangrier à destination de l'eldorado espagnol, et ce, dans la nuit de vendredi à samedi et dont le départ était prévu vers 4h à partir de la plage d'El-Wardania, en raison d'un temps clément favorable à la navigation qui a été annoncé par la météo. Les éléments de la Gendarmerie nationale ont guetté, durant plus de 48 heures, l'appartement situé au centre de Béni-Saf où les harragas se sont donné rendez-vous. Vers deux heures et demi du matin, l'assaut a été donné. Ce qui a permis l'arrestation de pas moins d'une trentaine de candidats à l'émigration clandestine venant d'horizons divers et issus des wilayas de Aïn Témouchent, Oran, Tlemcen, Relizane et Boumerdès. Les trente harragas, âgés de 25 à 30 ans, qui étaient en possession de 15 à 20 millions chacun, étaient tenus de remettre 12 millions chacun au responsable de cette aventure meurtrière par mer et que les gendarmes ont réussi à déjouer. Il s'agit d'un salafiste qui a été déjà condamné par deux fois par la justice pour deux affaires identiques liées à l'émigration clandestine. Derrière sa longue barbe, cet islamiste, connu pour sa pratique de la rokia, usait de son verbe facile, une arme utilisée pour endoctriner et convaincre ses victimes qui comptaient parmi les nombreux jeunes en quête d'une vie meilleure. Par ailleurs, onze autres harragas ont été interceptés par les services de la Sûreté de Béni-Saf près de la plage des Puits alors qu'ils s'apprêtaient à rejoindre le groupe qui se trouvait dans l'appartement. Ils seront présentés aujourd'hui devant la justice tandis que les recherches se poursuivent pour mettre la main sur le responsable de cette aventure qui se trouve toujours en fuite. À titre de rappel, la ville espagnole d'Almeria se trouve à 170 km des côtes algériennes. M. Laradj