Le ministère de la Défense nationale a apporté un démenti cinglant aux informations relayées par des agences de presse étrangères faisant état d'un bilan beaucoup plus lourd de l'attentat de Béni Amrane. Le GSPC vient à nouveau enclencher une guerre psychologique afin de cacher le profond désarroi dans lequel il est plongé avec la perte de ses lieutenants. L'élimination d'un chef terroriste récemment dans la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou, ainsi que l'opération d'envergure lancée par l'ANP afin de débusquer un groupe du GSPC chargé du racket ont porté un coup dur aux groupuscules islamistes qui continuent à se revendiquer de la nébuleuse Al-Qaïda. Afin de desserrer l'étau, le GSPC a planifié des attentats à la veille de l'ouverture de la Foire internationale d'Alger en s'attaquant à une caserne de la Garde républicaine près du quartier le Lido, à Alger, et aux étrangers, assassinant un ressortissant français près de Boumerdès. Cette offensive a été accompagnée d'une campagne “médiatique” relayée par des réseaux de soutien non encore identifiés faisant état de rumeurs d'actes terroristes un peu partout dans le pays, visant à saper le moral des Algériens encore sous le choc des attentats kamikazes de 2007. Le ministère de la Défense nationale a apporté un démenti cinglant aux informations relayées par des agences de presse étrangères faisant état d'un bilan beaucoup plus lourd de l'attentat de Béni Amrane. La Gendarmerie nationale a, de son côté, qualifié les informations publiées dans des sites électroniques étrangers de rumeurs tendancieuses. Pis, au-delà de cette course effrénée pour le “scoop”, qui peut s'expliquer par l'intensité des évènements qui se produisent en Algérie, il est à se demander pourquoi certaines agences continuent de cultiver l'amalgame et de semer le doute dans les esprits en évitant sciemment d'identifier les commanditaires des attentats près de 15 ans après l'apparition de la violence islamiste en Algérie. Il est vrai aussi que l'absence de communication officielle sur les opérations menées par les services de sécurité contre les maquis islamistes crée un vide permettant au GSPC de semer l'intox et la désinformation, allant des attentats jusqu'à l'annulation de la Coupe d'Algérie. Par conséquent, devant la défaillance des canaux de communication officiels, “le bouche à oreille” et “radio-trottoir” demeurent des outils de récolte d'informations ou de rumeurs prisées par les Algériens. A. A.