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UN PATRIMOINE AUX PIEDS D'ARGILE
TIMIMOUN
Publié dans Liberté le 12 - 06 - 2008

Projets de relance du tourisme, annoncés en grande pompe, réhabilitation et restauration du patrimoine, tout semble prêt. Sur le papier. Sur le terrain, rien ne se fait. Le Sud, la région la plus fréquentée par les touristes, et plus précisément Timimoun l'oasis Rouge, l'une des villes les plus connues, attend toujours.
Les palmeraies, les chameliers, les dunes…, loin de ces clichés du désert, c'est un itinéraire peu fréquenté des Gourara que nous avons suivi pour redécouvrir l'oasis Rouge. En partant d'Adrar, où la tempête de sable nous a cloués dans la région durant une journée, nous avons roulé sur 200 km pour arriver, enfin, à Timimoun et apercevoir la fameuse porte de Bab Essoudan, celle qui menait autrefois vers l'Afrique noire, sous un soleil radieux, rencontré les Zénètes (les Berbères de la région) et partagé, durant quelques jours, leur quotidien et leurs préoccupations. Une population dont les temps modernes n'a rien changé à leur sens d'hospitalité, d'accueil légendaire et de générosité. Des gens qui ont su évoluer avec leur époque tout en s'appuyant sur leurs traditions et culture. Bien que la vie ne soit pas facile et le climat rude, c'est toute une leçon de passion que nous avons acquise en leur compagnie. Alors que l'ancienne génération se bat pour la sauvegarde du patrimoine, les jeunes de Timimoun rêvent des grandes villes et des tracas des métropoles. C'est légitime. Dans une région qui voit disparaître, jour après jour, leur source de vie. Pourtant, cette ville recèle plusieurs richesses. Elle est porteuse d'espoir dans différents secteurs : le tourisme, l'artisanat, l'agriculture, l'hydraulique, voire même les hydrocarbures, mais les projets d'investissement se font rares. “On assiste à l'exode culturel. Fini l'époque des ksour et le temps où je séchais les cours pour admirer les fougaras tout en dévorant les écrits de Mouloud Mammeri qui vivait dans la région”, s'indigne Miloud, artisan de son état. Une inquiétude qui se lit sur les visages des riverains qui ont connu Timimoun dans ses années de gloire. “Chaque mur qui tombe, c'est une partie de notre mémoire qui s'effondre. Chaque vieux qui meurt emporte avec lui tout un patrimoine oral”, déplore M'hamed, notre guide d'une journée. Si Ahmed, Mouhamed, Molaye, Daniel ou encore Kassou sont des dizaines de personnes qui ont voué leur vie aux ksour et à la préservation de leur patrimoine. Ils refusent d'assister à la mise à mort de leur culture. En ce moment, où le tourisme connaît une baisse considérable dans la région du Sud, ils tentent par tous les moyens de le relancer sous d'autres formes. Une sorte de tourisme solidaire qui consiste à faire connaître la région à travers leur culture ; tout en logeant les visiteurs chez l'habitant et en créant une forme de chaleur humaine afin de les inciter à revenir. “Tegorarin est une autre grande contrée dans le désert de Numidie..., là où il y a environ 50 châteaux et plus de 100 villages. Il y a plusieurs terres bonnes au labourage, mais il faut les arroser avec de l'eau de puits. Ses habitants sont fort opulents et ils ont coutume de se transporter avec leurs marchandises au royaume des Noirs...”, a décrit Léon l'Africain lors de son passage dans la région au XVIe siècle. Ce qui prouve que l'oasis Rouge a toujours était une région très fréquentée par les visiteurs et notamment un virage civilisationnel. Il faut savoir que cette culture d'hospitalité est ancrée dans la société des Gourara. Depuis des siècles, des familles ont accueilli les voyageurs de passage et continuent jusqu'à présent de les recevoir. Nous citerons, à titre d'exemple, le domicile Labagaâ qui a reçu de nombreuses personnes de passage, à savoir des artistes venus de plusieurs pays du Maghreb et d'Afrique, surtout lors des festivités connues dans la région à l'image du sabouaâ et des ziarate. “On est obligé de transmettre nos connaissances à la future génération afin de garder cet héritage, sinon tout va disparaître !” précise Si Ahmed, entrepreneur. Il passe son temps à narrer les légendes de cette cité antique devant un thé soigneusement préparé.
N. A.


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