“Notre initiative a non seulement une dimension militaire, mais également une dimension politique. Aussi, nous espérons que l'Algérie, qui a intégré l'OTAN en mars 2000, établisse son programme d'activités, pour donner un nouvel élan à notre coopération. Aujourd'hui, il y a une liste de 700 activités ou possibilités de coopération proposées par l'OTAN à ses partenaires, dans le but d'une participation active des partenaires”. Ces précisions ont été apportées hier au siège du Sénat (Alger), par l'ambassadeur Claudio Bisogniero, secrétaire général délégué de l'Organisation de l'alliance atlantique, à l'ouverture d'un séminaire consacré à la sécurité par le dialogue méditerranéen. Face à un parterre composé principalement des membres des deux Chambres (APN et Conseil de la nation) et de représentants de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, l'intervenant a rappelé qu'Israël et l'Egypte ont déjà élaboré leur programme d'activités et que la Jordanie est en train de le confectionner. Il a, en outre, défendu l'idée de la “nouvelle dimension” de son organisation et de “l'importance” de la sensibilisation des opinions publiques à cette nouvelle image, non sans déplorer les “préjugés” véhiculés par une certaine presse. Mais, ajoutera M. Bisogniero, “les parlementaires ont un rôle à jouer” dans le sens d'une meilleure connaissance de l'OTAN. “Pour relever les défis du XXIe siècle, il faut du courage, de l'imagination et de la volonté politique”, a-t-il déclaré. Le SG délégué de l'OTAN a également rappelé que son organisation a lancé le dialogue avec le sud de la Méditerranée et le Moyen-Orient dès 1914. “De nouveaux défis se font jour aujourd'hui”, a-t-il soutenu, en estimant que “le terrorisme (reste) la principale préoccupation”. Dans ce cadre, l'ambassadeur Bisogniero a présenté ses condoléances à l'Algérie, à la suite des derniers attentats. Plus loin, il a reconnu l'existence d'“un lien très fort entre la sécurité de l'Europe et celle de cette région”, ainsi qu'une “grande interdépendance” dans le domaine économique, voire même énergétique. Il a, par ailleurs, laissé entendre que les responsables de l'OTAN seront “très heureux” si l'Algérie soutient “l'opération maritime de lutte contre le terrorisme”, de même que d'autres activités, à l'exemple des cours de formation, du partage des renseignements, de la logistique et du plan civil d'urgence. En marge du séminaire, organisé par le Parlement algérien, en collaboration avec l'OTAN, et qui durera deux jours, le SG délégué a qualifié la problématique de sécurité et de lutte antiterroriste de “domaine très important”. “Le terrorisme est une menace commune aux pays de l'OTAN et de la Méditerranée. C'est un domaine dans lequel nous pouvons travailler ensemble”, a-t-il confié aux médias, citant, entre autres, “les échanges” et “le renseignement”. Claudio Bisogniero a également invité les journalistes à “expliquer que l'OTAN a changé, qu'elle est différente”. Quant au dialogue méditerranéen avec l'OTAN, il a indiqué que celui-ci repose désormais sur “2 piliers”, à savoir la coopération politique et la coopération pratique, où 700 activités ont été identifiées. De son côté, le président de la commission de la défense nationale, Mustapha Cheloufi, a relevé que la “perception que nous avions les uns (Algériens) et les autres (OTAN) a considérablement évolué”. Au point où aujourd'hui, le Parlement algérien veut apporter “sa contribution à la réflexion et au débat sur la relation entre les pays de la rive sud de la Méditerranée et ceux de l'Alliance atlantique”, en organisant la rencontre d'Alger. M. Cheloufi a aussi rappelé que notre pays a adhéré à ce dialogue en 2000, “dès lors que sont consacrés les principes du respect de la souveraineté, de la coresponsabilité, de l'équilibre des intérêts et du respect mutuel”. H. Ameyar