Pour le patron de Cevital, “Cap 2025” suscitera un partenariat international et assurera la réalisation d'un nouveau port en eaux profondes, “plus de 20 km de quais liés à une zone industrielle intégrée d'une superficie de 5 000 ha”. Le projet “Cap 2015”, initié par le groupe Cevital, a été présenté hier, à Alger, lors du 7e Symposium international de MDI Business School, comme étant une des “opportunités pour l'Algérie” émanant d'un “digne représentant du secteur privé”. Dans son exposé, le patron de Cevital, Issad Rebrab, a d'emblée précisé que son groupe, fondé en 1971, ne se limite pas seulement à l'activité agroalimentaire, mais qu'il est devenu aujourd'hui “un groupe diversifié présent sur plus de dix métiers avec des structures managériales et financières fortes”. Qualifiant son groupe de “réussite algérienne”, M. Rebrab a également rappelé que sa firme fonctionne comme un véritable “holding” qui est chargé de quatre “pôles” ou activités distinctes, à savoir l'agroalimentaire, l'industrie, la construction et les services. Un holding qui a dégagé un chiffre d'affaires de l'ordre de 1,6 milliard de dollars en 2007 et qui connaîtrait une croissance annuelle moyenne de 50% depuis l'année 1999. L'intervenant a, en outre, signalé que le programme de diversification a été initié dès 2005, prévoyant un chiffre d'affaires de 5 milliards de dollars pour l'année 2012. Pour ce qui est du mégaprojet “Cap 2015”, le président du groupe Cevital a déclaré qu'il sera “un pôle de compétitivité de taille mondiale autour d'un hub portuaire”, qui mobilisera plus de 30 milliards de dollars d'investissements. “Il s'agit de la réalisation du plus important hub portuaire de la Méditerranée, qui sera parmi les dix premiers ports au monde et constituera un port de référence pour le trafic international, à la croisée de l'Europe, de l'Afrique, de l'Asie et des Amériques”, a ajouté M. Rebrab. Ce dernier a aussi révélé que le projet sera implanté à Cap Djinet (wilaya de Boumerdès), à quelque 65 km de la capitale. Selon lui, “Cap 2025” suscitera un partenariat international et assurera la réalisation d'un nouveau port en eaux profondes, “plus de 20 km de quais liés à une zone industrielle intégrée d'une superficie de 5 000 ha”, et celle de 3 complexes industriels (dans la pétrochimie, la production d'aluminium et la sidérurgie), ainsi que la construction navale (tous types de bateaux), la construction automobile (350 000 unités/an), la fabrication de containers, la production d'électricité (centrales de 3 200 MW), le dessalement de l'eau de mer et plus d'un millier de petites et moyennes entreprises (PME/PMI) de transformation, de sous-traitance et de services. En termes d'“impacts attendus”, le patron de Cevital a cité, notamment la création de plus d'un million d'emplois, d'ici à 2015, et le développement des exportations hors hydrocarbures. Reste donc la question de la mise en œuvre du planning de réalisation du mégaprojet. “Le délai global est conditionné par le délai des autorisations et de la concession des terrains”, a indiqué M. Rebrab. H. Ameyar