RESUME : Un mois après, la belle-famille s'impatiente. Katia ne leur cache pas qu'elle ne se pliera pas aux devoirs conjugaux. Elle est ramenée chez son père. Ce dernier est furieux. Saleha craint le pire… -Laisse-la ! Elle a toute la vie pour avoir des regrets, dit-elle à son mari qui a envie de lui donner une correction dont elle se souviendra toute sa vie. Je t'en prie, calme toi ! Dahmane serre les poings. Il se tourne vers elle, prêt à la frapper elle aussi. - Tu te rends compte, elle est répudiée ! Elle va divorcer ! Je vais l'avoir sur le dos jusqu'à mon dernier soupir ! - Tu savais qu'elle ne voulait pas se marier, ose-t-elle lui répondre. - Tu l'excuses ma parole ! - Je veux seulement t'ouvrir les yeux sur la réalité. Si je peux t'empêcher de commettre un crime, poursuit-elle. Je refuse de te laisser faire et de voir notre famille souffrir. Pense à Lila. Je ne veux pas qu'elle aille voir son père en prison. Dahmane crie et soulève la table. Tout ce qu'il y a dessus s'écrase au sol. Lila se met à pleurer. Elle court dans les bras de Katia. Celle-ci la serre dans ses bras comme d'un bouclier. Même aveuglé par la colère, il ne s'en prendra pas à elles. - Dahmane ! Non ! Il sort de la pièce. Saleha a eu la frayeur de sa vie. Le temps d'une seconde, elle a cru qu'il frapperait Katia même si leur fille s'accrochait à elle. - Par ta faute, tu aurais pu plonger la famille dans le malheur, lui dit-elle en lui prenant Lila des bras. Mais qu'as-tu dans la tête ? - Rien. Personne n'a tenu compte de mon refus, répond Katia. Si j'en suis là, c'est de sa faute. - Tu vas divorcer et subir sa colère, sa rancune. Satisfaite ? Tu gâches ta vie et celle de ta famille. - Non, c'est uniquement ma vie, rétorque la jeune fille. Tout cela est entièrement la faute de papa. S'il n'était pas aussi têtu, peut-être qu'il le reconnaîtrait. - Vous avez le même caractère. C'est pourquoi vous êtes tout le temps en conflit. - Conflit ou pas, je ne le laisserai plus décider pour moi. Pendant les semaines suivant son retour, la tension est palpable. Elle évite son père et attend que sa colère soit passée. Elle sait que son retour lui est resté en travers de la gorge. Elle attend qu'il l'ait digéré. Elle a cherché après ses papiers et elle a découvert qu'il les cache. Elle n'a pas de pièce d'identité. Depuis qu'elle pense à prendre sa vie en main, elle est plus sereine, plus calme. - À quoi tu penses ? lui demande sa petite sœur. - À toi. C'est bientôt la rentrée des classes, répond-elle. Je pense à te coudre une robe. - C'est vrai ? - Oui. En fait, elle a une autre idée en tête. Mais elle doit patienter avant de pouvoir la réaliser. Elle doit attendre le bon moment… ADILA KATIA (À suivre)