L'objectif d'ici 2009 pour la ville d'Oran est de parvenir en plusieurs phases, à redonner vie à l'ancien centre-ville, Sidi El-Houari, en revalorisant son patrimoine historique et architectural. La quatrième conférence d'évaluation du projet euroméditerranéen Archimède, qui concerne 4 villes du bassin méditerranéen à savoir Beyrouth, Istanbul, El Mina et Oran, se tient depuis hier et pour deux jours sur la Corniche oranaise. Le projet est financé par la Commission européenne au titre du programme régional pour un montant global de plus de 734 000 euros ; Oran se voyant octroyer 52 000 euros destinés à la fourniture de certains équipements comme support aux enquêtes et études à mener dans ce cadre, comme expliqué par le représentant de la partie algérienne. Le directeur de l'urbanisme tenant à préciser, qu'au départ, la candidature d'Oran s'est faite sur un total de 75 villes du bassin méditerranéen qui avaient postulé pour le programme Archimède et d'ajouter : “Nous avons présenté notre projet sur la réhabilitation de Sidi El-Houari, un quartier historique et riche en patrimoine.” La finalité de ce projet est en fait de promouvoir le partenariat entre les villes partenaires de UE-Meda, et surtout soutenir les actions à promouvoir pour la préservation du patrimoine culturel et historique des villes retenues, appuyer également des politiques urbaines fondées sur ce patrimoine, et devant faire revivre l'artisanat local, le tourisme, etc. C'est-à-dire tout ce dont souffre particulièrement Oran. Pour revenir au contenu du projet, il faut savoir que pour Oran, c'est tout un ensemble : l'APC, la wilaya ainsi que quelques associations — qui se sont greffées sur le programme alors qu'elles n'ont pas d'expertise particulière en la matière — ont présenté en 2006 leur projet avec l'appui de la ville de Bordeaux qui est en quelque sorte la “tutrice” du projet, principe qui fonctionne de même pour les autres villes du programme Archimède. L'objectif d'ici 2009 pour la ville d'Oran est de parvenir en plusieurs phases à redonner vie à l'ancien centre-ville, Sidi El-Houari, en revalorisant son patrimoine historique et architectural, promouvoir la qualité de vie, intégrer le développement de ce quartier au centre-ville actuel, etc. Pour ce faire, plusieurs sites et places à réhabiliter, à réaménager ont été retenus au cours de ces études ainsi que des recensements de la population, des bâtisses et bâtiments anciens et historiques. Des activités sont mises en place dans ce cadre comme la rénovation de la façade d'un immeuble en guise d'expérience au niveau de la place Kléber avec la participation de jeunes en apprentissage, et un artisan compagnon de Bordeaux ainsi que d'autres intervenants venus apporter leur savoir-faire, car il n'est pas aisé de s'improviser artisan restaurateur comme certains tentent de le faire à Oran. Durant cette conférence d'évaluation, chaque ville présentera son rapport des visites guidées sur le site de Sidi El-Houari qui sont toujours en cours. F. Boumediène