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Il le tue pour 900 millions et va se marier
Un crime crapuleux met Dély-Ibrahim en état de choc
Publié dans Liberté le 07 - 07 - 2008

La vérité a éclaté grâce à l'usage des technologies de télécommunications par la Brigade des recherches et d'interventions (BRI) de la Police nationale.
Saïd est en famille, chez lui, à la maison quand son ami et voisin de longue date l'appelle. Ils sortent alors ensemble. Pour aller où ? Nul ne sait. Saïd n'a laissé aucune consigne particulière dès qu'il s'agit de D. O., ce dernier étant considéré comme un “membre de la famille” par les Hamidouche. La journée passe vite et Saïd ne donne aucun signe de vie. À 1h du matin, ses deux frères font le tour des commissariats d'Alger, du commissariat central et des hôpitaux. Rien à signaler. L'inquiétude s'installe et son frère Lounès ne fermera pas l'œil de la nuit. La disparition de son frère suscite la panique à la maison. Le lendemain matin, Lounès se présente à la sûreté urbaine de Dély-Ibrahim pour déposer une plainte “à la recherche dans l'intérêt des familles”. “Le drame, c'est quand je suis sorti cette nuit ! Le meurtrier était avec moi. Il cherchait autant que moi où se trouvait mon frère !” nous raconte Lounès, encore choqué par la mort dramatique de son frangin. Le 22 juin au matin, une petite information est publiée dans un quotidien, sous forme de fait divers, et fait état de la découverte d'un corps inanimé et que celui-ci se trouve à la morgue de Koléa, avec cette précision que l'âge du défunt oscille entre 40 et 45 ans. “J'ai tout de suite pressenti quelque chose. Je me suis alors rendu à la morgue de Koléa et mes appréhensions se sont avérées justes. Nous avons identifié, en compagnie de la Gendarmerie nationale, le corps de Saïd”, témoigne encore notre interlocuteur. Celui-ci nous révèle que la dépouille mortelle est découverte au bord d'un trottoir de la plage Colonel-Abbas de Zéralda. Après l'autopsie et les formalités d'usage, Saïd est enterré à 17h. Mais est-ce fini ? Evidemment pas, puisque les choses sérieuses viennent de commencer. Le 23 juin, les services de la Brigade de recherches et d'interventions (BRI) pointent chez la famille de la victime. Ils interrogent les membres de sa famille et collectent le maximum d'informations. “Comment votre frère est sorti ? Avec qui ? Qui était le dernier à avoir vu Saïd, etc.” Autant de questions qui ont aidé les policiers à définir les premières pistes menant vers le présumé criminel. D. O., quant à lui, se contente d'avouer à son entourage immédiat qu'il était sorti avec Saïd au Bois-des-Cars. Mais il finira par révéler que Saïd lui est redevable d'une somme de 750 millions de centimes ! Vérité ou simple diversion, il est difficile d'accuser un “ami”, “un voisin de longue date” et celui-ci étant considéré depuis toujours comme “membre de la famille”. Mais les policiers ont déjà leur petite idée, presque à “100%”. Faudra-t-il arracher des aveux ! Le 24 juin, soit quatre jours après le meurtre, la police convoque les deux frères du défunt, Lounès et Abdenour, et D. O. Suite à quoi, ils ont décidé de laisser en garde à vue D. O. Celui-ci sera libéré sur insistance des deux frères du défunt en affirmant à la police qu'il prépare son mariage. Le suspect n°1 sera libéré, certes, mais sera suivi pas à pas dans tous ses mouvements. Le lendemain matin, un officier de police se présente chez la famille Hamidouche et collecte tous les numéros de téléphone de ses membres pour tenter de remonter les faits dans le détail à travers les dernières communications téléphoniques.
Quand la vérité éclate !
Le 27 juin, à 22h tapantes, la police convoque Mohamed, le frère de la victime. Celui-ci avait appelé le défunt le jour même et le lien est vite établi sur l'endroit où se trouvait Saïd le jour de sa mort. La police a recouru aux technologies. C'est alors que le BRI demande à Mohamed d'appeler D. O. Celui-ci se trouve en nuit de noces à l'hôtel El-Aurassi. “Dix minutes plus tard, les éléments du BRI pointent à l'hôtel. Et là, c'est la grande surprise ! D. O. est devant la réception. Il allait quitter l'hôtel et avoue aux policiers qu'il attendait quelqu'un pour le récupérer, arguant qu'il n'était pas véhiculé. Mais les clés de sa voiture accrochées à la ceinture de son pantalon faussent ses calculs. Suite à quoi, le véhicule du suspect, parqué à El-Aurassi, est passé au peigne fin. Et c'est là que la vérité a éclaté”, précise Lounès qui renchérit : “Le véhicule sentait l'odeur du mort. L'odeur du sang.” Interpellé sur-le-champ et menotté, D. O. sera conduit au commissariat de Dély-Ibrahim. Après 30 minutes d'interrogatoire, le suspect finit par avouer qu'il est bel et bien le meurtrier de Saïd, “son ami”, “son voisin de longue date”, celui qui l'a considéré depuis toujours comme “membre de la famille”. “Il a tout avoué. Selon lui, il était avec Saïd dans son appartement à Garidi (Kouba). Au moment où mon frère regardait la télévision, D. O. lui a asséné un coup de marteau dans la nuque avant de l'achever. Ensuite, il est allé chez le droguiste du coin pour acheter le nécessaire, dont un sac en plastique. Selon ses aveux, aux environs de 15h, il est allé à la plage Colonel-Abbas pour faire la reconnaissance des lieux. À 21h30, il a vérifié tous les lieux où sont dressés les barrages des services de sécurité pour les contourner. Et enfin, à 23h, il a achevé sa sale besogne et jeté le corps de mon frère dans la rue”, nous a affirmé Lounès.
Et de poursuivre : “Il a même avoué qu'il est redevable de 900 millions de centimes à Saïd. Et selon lui, comme le délai de remboursement a expiré, et par peur de lui gâcher son mariage, il l'a tué. L'essentiel est qu'il a été arrêté et présenté au tribunal de Hussein-Dey qui l'a écroué. Je ne remercierai jamais assez les éléments de la DGSN d'avoir fait éclater la vérité en faisant un travail remarquable en si peu de temps.” Le 20 juin 2008 restera une date fatidique et marquante pour la famille Hamidouche de Dély-Ibrahim. Le 20 juin dernier, jour où cette famille verra pour la dernière fois son fils Saïd, âgé seulement de 40 ans, père de 4 enfants, dont le moins âgé n'a que 3 ans. L'affaire est actuellement en instruction.
FARID BELGACEM


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