Il y a trois mois, la direction d'Air Algérie découvrait, stupéfaite, un trafic portant sur le poids des dépouilles mortelles acheminées à partir de Paris. Les soupçons se sont portés sur le chef de service fret dans la capitale française. Comme mesure conservatoire, la compagnie décidait de le suspendre de ses fonctions et de déposer une plainte auprès de la justice. Le procureur de la République décida d'ouvrir une enquête préliminaire confiée aux gendarmes d'Orly ayant compétence de police judiciaire. Hier, le principal suspect a été entendu et devait être placé en garde à vue. En même temps, une perquisition aurait été effectuée par les gendarmes à la recherche de preuves dans les bureaux du suspect. Si les soupçons se vérifient, le procureur peut ouvrir une information judiciaire avec désignation d'un juge d'instruction qui va poursuivre l'enquête. En tout cas, Air Algérie se dit victime d'un énorme préjudice. En plus d'être financier, ce préjudice est moral car il n'est pas pire sacrilège que de se livrer à un trafic sur les corps des personnes décédées.