Air Algérie a eu gain de cause dans son procès intenté en France contre la société SofranTrans et un ex-employé de la compagnie algérienne, qui avait le statut de chef de service à Paris. Le verdict est tombé vendredi soir. Ainsi, le tribunal correctionnel de Créteil (région parisienne) a condamné la gérante de la société Sofratrans à cinq années d'emprisonnement avec sursis, alors que l'ex-employé d'Air Algérie a écopé de six mois d'emprisonnement avec sursis. Egalement, la société, en tant que personne morale, devra payer à Air Algérie 94 000 euros de dommages et intérêts et rembourser le manque à gagner subi par la compagnie algérienne. Air Algérie s'est portée partie civile en novembre dernier en déposant une plainte contre les deux accusés précédemment cités. Maître Khaled Labser, assisté par Maître Jean-Yves Dupieux, a défendu les intérêts de la compagnie algérienne. Le scandale avait éclaté vers la fin mars 2008. Il s'agissait de fausses déclarations concernant le poids des cercueils rapatriés de France vers l'Algérie. Immédiatement, une commission d'enquête avait été mise en place par le P-DG d'Air Algérie, Abdelwahid Bouabdallah. Sa mission essentielle était de connaître les dessous des dysfonctionnements constatés au niveau du transport des marchandises à travers le fret. Contacté par nos soins, Maître Labser s'est dit satisfait du verdict “malgré les embûches”. L'avocat estime qu'“il n'y a pas de chose plus ignoble que de faire du commerce avec des dépouilles mortelles”, avant de préciser que cette affaire vient “renforcer la détermination de Abdelwahid Bouabdallah de faire le ménage au niveau de la compagnie”.