La polémique enfle et la guerre est désormais déclarée entre le président du Syndicat national des magistrats (SNM), Djamel Laïdouni, et le bâtonnier d'Alger, Abdelmadjid Selini. Attaque, contre-attaque. Réquisitoire de Abdel-madjid Selini, bâtonnier d'Alger, plaidoirie de Djamel Laïdouni, président du Syndicat national des magistrats. La guerre est déclarée entre les deux magistrats. La polémique prend de l'ampleur. A chacun ses arguments. Le verdict revient au premier magistrat du pays. Plaidoirie. Le président du Syndicat national des magistrats (SNM), Djamel Laïdouni, s'oppose fermement à ce que les présidents des cours soient élus par des magistrats. «Je suis contre ce système», a clairement affirmé, hier, M.Laïdouni, invité du forum d'El Moudjahid. Le président du SNM répond ainsi aux dernières déclarations faites à ce propos par le bâtonnier d'Alger, Abdelmadjid Selini. Celui-ci, affirmant que les magistrats ont perdu leur indépendance de décision, avait suggéré l'élection du président du tribunal par les magistrats, au lieu de sa désignation. «C'est un système américain. Si nous l'appliquons en Algérie, nous aurons deux justices, celle des pauvres et celle des riches», a soutenu Djamel Laïdouni. Pour le conférencier, s'il y a lieu de procéder à des changements dans ce cadre, il faut le faire d'une manière graduelle. «Ce n'est pas au magistrat de débattre de ce point. Le débat est plus politique que juridique», tient-il à préciser. Le changement du système actuel se fera, selon M.Laïdouni, par voie de la Constitution. Le vote de l'adhésion du SNM à l'Union internationale des magistrats se fera en septembre 2008, annonce M.Djamel Laïdouni. Aussi, un projet de création de l'Union des magistrats du Maghreb est en cours d'étude. Il déclare, en outre, que la prochaine réunion de l'Union africaine des magistrats se tiendra l'année prochaine à Alger.