Elle a tout d'une polyclinique moderne, mais elle fonctionne comme un vieux dispensaire dépourvu du minimum, comme le sparadrap et l'oxygène. Et pour cause, depuis son inauguration, de manière grandiose, il y a une année par le wali de Tizi Ouzou, la polyclinique d'Aït Aïssa Mimoun, au village Ikhelouiène, reste sous-exploitée, malgré la disponibilité d'un matériel adéquat. Installé dans un immeuble flambant neuf qui abrite la polyclinique, ce matériel médical risque de moisir, faute d'exploitation. Cela au moment où les malades sont contraints, pour une simple injection par exemple, d'aller à la polyclinique d'Ouaguenoun, parfois à celle de M'douha dans la ville des Genêts. Le personnel, selon des membres de la coordination des comités de village, travaillerait à sa guise, puisque, très souvent, il n'y a personne pour recevoir les patients. C'est pour mettre fin à cette anarchie dans un secteur aussi vital que celui de la santé, que la coordination communale des comités de village vient d'adresser une requête au wali de Tizi Ouzou. Le premier magistrat de la wilaya est ainsi sollicité dans l'espoir de voir les choses bouger dans cet établissement sanitaire. La requête est également adressée au président de l'APW, au DSP, au directeur du secteur sanitaire d'Ouaguenoun (EPSP), au chef de daïra d' et au président de l'APC d'Aït Aïssa Mimoun. Tous ces responsables sont donc appelés à contribuer à mettre fin à cette situation de dysfonctionnement qui n'a que trop duré. Une polyclinique qui dispose de tout ce qu'il faut et qui est réduite au service minimum, c'est que quelque chose ne tourne pas rond. “C'est une polyclinique qui est malade”, commente-t-on sur la place d'Ikhelouiène. Y. A.