“Au cours des 60 ans d'existence d'Israël, président Shimon Peres, vous avez été profondément impliqué dans ce miracle qui s'est produit et nous sommes extraordinairement reconnaissants, pas seulement en tant qu'Américains mais aussi en tant que citoyens du monde pour le service que vous avez rendu à votre pays”, a déclaré le candidat démocrate à la Maison-Blanche, Barak Obama, à la résidence du président israélien à Jérusalem. Lors d'une visite délicate dans le chaudron proche-oriental, Barack Obama a loué, hier, le “miracle” de la création d'Israël. Durant une journée marathon en Israël et en Cisjordanie occupée, il doit rencontrer les dirigeants israélien Ehud Olmert et palestinien Mahmoud Abbas puis se rendre à Sdérot, dans le sud d'Israël, cible régulière d'attaques de roquettes palestiniennes d'après les Israéliens avant l'entrée en vigueur d'une trêve. Il a aussi réaffirmé son “attachement constant à la sécurité d'Israël et son espoir d'être un partenaire efficace, que ce soit en tant que sénateur américain ou en tant que président, pour apporter une paix durable dans la région”. Dès son arrivée en Israël, Obama a souhaité encore resserrer les liens entre l'Etat hébreu et les Etats-Unis. “La chose la plus importante pour moi est de partager des relations historiques et uniques entre Israël et les Etats-Unis, du genre qui ne peuvent être brisées”, a-t-il affirmé. “Ces relations sur lesquelles j'ai insisté tout au long de ma carrière et que j'ai l'intention non seulement de poursuivre mais de renforcer dans une administration Obama”, a-t-il promis. Comme pour rappeler que Obama s'avance en terrain miné, lors d'une visite où chacune de ses phrases sera examinée à la loupe par les Israéliens et les Palestiniens, un résident arabe de Jérusalem-est a commis mardi un nouvel attentat à la pelleteuse quelques heures avant son arrivée. Dans ce contexte explosif, il a rappelé que son administration, s'il est élu, se joindrait activement aux efforts pour tenter de trouver une solution à un conflit vieux de 60 ans. Mais prudent, Obama a rappelé que parvenir à la paix pourrait demander du temps au moment où les Palestiniens sont plus divisés que jamais et que le Premier ministre israélien Olmert est embourbé dans une grave affaire de corruption qui risque de lui coûter son poste. Il a ainsi estimé mardi en Jordanie qu'“il n'est pas réaliste d'attendre qu'un président américain, seul, claque des doigts et apporte la paix à la région”. DJAZIA SAFTA/AGENCES