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“nos vies contre un lycée”
El-Guedid
Publié dans Liberté le 01 - 10 - 2003

Des Jeunes y ont affronté les forces de l'ordre samedi dernier
El-Guedid “nos vies contre un lycée”
Je veux retourner auprès des miens, dans mon pays. Pour cela, il faut qu'un lycée y soit construit”, assène tristement Zakia. Dans le bureau encombré du censeur, son souhait exacerbe l'impatience de ses camarades d'exil qui acquiescent par un long hochement de la tête. “Nous supportons de vivre ici, car notre premier souci est de nous instruire, mais le quotidien est tellement difficile”, avoue Ouarda. Afin d'accéder au privilège d'être libres par la connaissance, ces jeunes filles ont accepté d'endurer trois ans de réclusion dans un internat de lycée situé au chef-lieu de la wilaya de Djelfa, à plus de 70 km d'El-Guedid, leur douar perdu comme une semence infertile sur les Hauts-Plateaux.
Dans l'inénarrable internat régi comme une prison, Zakia, Ouarda et une trentaine d'autres jeunes filles déracinées sont contraintes de marcher au rang, de subir le diktat des surveillants, de se conformer à une vie austère, sans loisirs ni éclats de rire, pour ne pas compromettre leur droit au savoir. Ou ça ou rien ! Les lycéennes le savaient. Pendant longtemps, elles se sont résignées au sort. Aujourd'hui, elles en parlent. Consumées par le feu de la révolte qui vient d'embraser leur localité d'origine, les exilées aspirent à mieux. Du droit au retour, réclamé par Zakia et par toutes les autres, les habitants ont fait un slogan, l'enjeu d'une bataille qu'ils ont livrée samedi dernier aux autorités, en barrant la route à l'aide de pneus enflammés. L'objectif : la construction de ce lycée inespéré, qui permettra aux lycéennes déplacées de quitter leurs dortoirs froids, aux autres innombrables et déscolarisées pour cause d'éloignement, de rompre les liens de la tradition et au reste, quelques filles et garçons épargnés par les affres de l'internat, de parcourir pas moins de 25 kilomètres pour rallier le plus proche lycée dans la daïra voisine d'El-Idrissia. “Nous sommes prêts à sacrifier la moitié de la population afin que l'autre moitié puisse accéder à la connaissance et à des lendemains meilleurs. Nous ne pouvons pas rester indéfiniment des sous-citoyens, livrés à l'ignorance et à la misère”, s'écrie Slimane. Jeune artiste désenchanté, Slimane était, samedi, à l'avant-garde de la protesta qui a sorti, l'espace d'une journée, El-Guedid de l'oubli et de l'anonymat. Dans la revendication des parents d'élèves s'est exprimée sa propre détresse. Le jeune homme qui aspirait à devenir une vedette de la chanson a parcouru le pays, il a participé à des festivals, obtenu la reconnaissance des professionnels au Caire mais, en Algérie, hormis sa localité où il est une star, personne n'a entendu parler de lui. “Et vous, avez-vous déjà entendu parler d'El-Guedid”, s'enquit-il, taquin, auprès des journalistes ?
Une nature rêche, un décor misérable
Hissée au rang de commune en 1984, El-Guedid est un point de vie situé au bout d'une route départementale déserte. Confondue à la nature rêche, au climat sec et à la végétation rare, la localité, vaste comme un pays, est une sorte de musée dédié à la misère humaine. Le vent qui parfois soulève le sable rampant joue une symphonie pastorale des plus déchirantes. Nomades ou sédentaires, les quelques bergers qui peuplent encore El-Guedid comptent leurs maigres troupeaux. Leur cheptel anéanti par la sécheresse, beaucoup d'autres ont rangé flûtes et bâtons. Depuis longtemps, ils rasent les murs en attendant le salut. “Nous ne pouvons plus attendre. Par un excès de pudeur, sans doute habitués à courber l'échine, nos pères n'ont jamais osé élever la voix pour réclamer l'assistance de l'Etat. Cela ne peut plus durer. Nous sommes des Algériens comme tous les autres. Ce n'est pas parce que El-Guedid passe pour un petit patelin négligeable que nous devons mourir”, s'insurge violemment Slimane.
Refusant la lente agonie, las d'attendre l'improbable miracle, le jeune homme et nombre de ses amis du village ont décidé de prendre le destin de la communauté en main. De toutes les difficultés qui astreignent les habitants à une insupportable subsistance, ils ont pris en charge le plus important : l'inexistence d'un lycée qui ouvrirait les portes d'El-Guedid sur l'Algérie et l'arracherait à son triste sort. “C'est la goutte qui a fait déborder le vase. Cela fait plus de trois ans que nous réclamons la construction de ce lycée. En vain”, soutient amèrement Miloud, maître d'école et ami de Slimane.
Faisant le récit des derniers évènements qui ont poussé la population à recourir à l'émeute pour se faire entendre des pouvoirs publics, l'enseignant désabusé évoque la dernière visite du président de la République dans la wilaya de Djelfa, cet été. Comme prévu dans son programme, Abdelaziz Bouteflika devait se rendre tout près d'El-Guedid, à Charef, une daïra voisine. Profitant de cette occasion, les villageois voulaient lui remettre une lettre de doléances comportant, entre autres points, celui relatif à la construction du lycée. Or, le chef de l'Etat ne viendra pas.
À Charef, les habitants en colère barricadent leur localité pendant trois jours. Dans la commune d'El-Guedid, les esprits déjà survoltés s'échauffent davantage à l'annonce, par le ministre de l'Intérieur, de l'octroi d'une subvention à la wilaya de Djelfa pour la construction de deux établissements de l'enseignement secondaire, l'un à Hassi Bahbah et l'autre à Aïn Fekah. Et El-Guedid alors ?! “Nous avons interpellé toutes les autorités concernées. Mais rien n'y fit”, confie Miloud, enseignant. Président de l'association locale des parents d'élèves, il se sentait directement impliqué par ce problème.
“Nous avons près de 500 lycéens. La plupart endurent le régime de l'internat, alors que les autres, notamment les filles dont les parents ne tolèrent pas l'absence du domicile familial, sont obligés de se lever aux aurores pour prendre le transport”, explique notre interlocuteur.
Victimes de ce calvaire journalier, Fatima et Ahmed témoignent. Fatima a décroché cet été son passeport pour le lycée. À sa joie s'est mêlé un profond sentiment d'inquiétude. Et pour cause, elle n'était pas tout à fait certaine que son père l'autorise à poursuivre des études secondaires. Avant elle, son aînée avait essuyé un refus catégorique. Par chance ou par quelque miracle, les choses se passeront autrement pour la benjamine.
Le bus de la liberté
La mise à la disposition par l'APC d'un bus gratuit au profit des lycéennes a sans doute encouragé son géniteur à changer d'avis sur le droit des jeunes filles à l'enseignement. Cela, même si chaque matin, il doit se lever à l'aube pour accompagner Fatima jusqu'à l'arrêt de bus. Mais que vaut un tel sacrifice par rapport à celui d'autres parents, “très modernes”, qui se voyaient, durant les années précédentes, dans l'obligation de débourser près de 100 DA/jour de frais de transport pour leurs enfants. Accaparées par l'unique désir d'évasion, les lycéennes pour leur part étaient bienheureuses de voir le bus arriver. Ce qui n'était pas toujours le cas. Quelquefois, surtout en hiver, lorsque les routes sont enneigées, elles restaient pendant de longues semaines en vacances forcées. D'où l'essor du phénomène de la déperdition scolaire. Cependant, hormis les contraintes de la nature, l'exclusion des élèves est surtout motivée par les responsables de certains établissements où sont affectés les élèves d'El-Guedid. Mohamed, ex-lycéen à Djelfa, est l'illustration de ce rejet. Recalé à l'examen du baccalauréat, il prétendait tout naturellement à une autre chance. Or, le voilà, comme une dizaine de ses camarades du village, orienté d'office à la vie professionnelle. “Le directeur argue de la surcharge des classes. Mais, de tout temps, il nous a fait savoir que nous sommes des intrus, des étrangers”, soutient tristement le garçon. Pour autant, n'entendant guère se laisser faire, il a décidé d'un commun accord avec ses camarades d'entamer une grève de la faim la semaine prochaine. “C'est notre seul recours”, dit Mohamed, dépité. À la lumière de ses confidences sur le dur quotidien de l'internat, on comprend pourtant mal son envie d'y retourner encore pour une année.
Une fois, un groupe de pensionnaires, dont il faisait partie, avait fait le mur pour se restaurer car le réfectoire, astreint à des horaires rigides, était fermé. À leur retour, les déserteurs ont trouvé les gendarmes au seuil de l'internat. Dépêchés sur les lieux par le directeur, les brigadiers leur interdiront l'accès à leur site d'hébergement. “Seuls dans la rue, nous avions sollicité l'hospitalité d'inconnus pour nous offrir le gîte”, se souvient le garçon. Dans son récit des années de galère, il n'oublie pas d'évoquer les longues heures de retenue dans des salles d'études froides, la nourriture infecte, les vexations, etc. Mais, face à l'errance qui le guette, sa peine est vite réprimée. À El-Guedid, le bac est un visa pour l'avenir. D'ailleurs, de nombreux parents sans le sou l'ont compris. “Certains n'ont pas hésité à prendre le chemin de l'exode et suivre leurs enfants. Ils végètent dans des bidonvilles à la périphérie de Djelfa, tout en nourrissant de grands espoirs pour leur progéniture”, révèle Miloud, le maître d'école. Avant-gardistes sans doute, désespérés certainement, ces parents voyaient El-Guedid comme un cimetière. Durant la décennie de feu et de sang, il comptait parmi les villages martyrs. Dans un hameau voisin, 23 personnes étaient égorgées à la veille de l'Aïd, en 1998. Une année plus tôt, un faux barrage était dressé à mi-chemin d'El-Idrissia, sur la route des lycéens. Bilan, plus d'une dizaine de morts. “Pendant longtemps, cette route était fermée à partir de 14 heures. Nous ne vivions plus”, précise Slimane, le chanteur malchanceux. Durant ces années terribles, les conditions d'existence déjà précaires avaient empiré. Si bien qu'aujourd'hui, El-Guedid est une commune exsangue au bord de l'agonie. Pour ne pas mourir, la revendication d'un lycée fait office d'un ultime SOS. “C'est un cri de désespoir. On s'est dit que si nos frères les Kabyles ont recouru à ce moyen pour s'exprimer, pourquoi pas nous !”, résume Slimane, déterminé. Insistant sur le caractère pacifique de la manifestation de samedi dernier, lui et ses amis n'écartent pas des débordements au cas où les doléances des lycéens et de leurs parents ne sont pas satisfaites. “Le directeur de l'éducation ainsi que le wali nous ont promis de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour convaincre les pouvoirs centraux d'inscrire nos revendications à l'ordre du jour de leurs priorités”, affirme-t-on.
À cet effet, le wali a adressé une correspondance au ministère de l'Education en vue de subdiviser le projet du lycée de Hassi Bahbah pour en construire deux de moindre envergure à El-Guedid et Zaâfran, une autre localité des environs. “Nous leur accordons un délai jusqu'au mois de mars. Au-delà, nous ne répondrons plus de rien”, promet Slimane. Incontestablement, la coupe est pleine.
Le Désespoir de l'enclavement
Quand les uns et les autres ressassent le problème du lycée, ils mettent surtout en exergue leur isolement. Selon le maire, Dahmoun Mohamed, El-Guedid est une commune hors du temps. Lui qui est maire de la localité depuis l'époque du parti unique sait de quoi il parle. “Comment voulez-vous que cela change. Il n'y a rien ici, ni usine ni activité agricole”, fait remarquer le P/APC. Pour autant, ce dernier ne semble pas entreprendre grand-chose pour pallier cette situation de désespoir. Comme tous ses collègues de l'Algérie profonde, il attend les subsides de l'Etat. À El-Guedid, la générosité des pouvoirs publics s'est manifestée sous la forme d'une enveloppe consentie dans le cadre du plan de relance économique et destinée au revêtement de la route. Or, le projet, entamé depuis deux ans, n'est toujours pas achevé. “Cette route qui relie Tiaret à Djelfa pourrait pourtant désenclaver El-Guedid”, admet le maire. Quant au reste, les souhaits du maire s'apparentent à une illusion. Dans une commune où le chômage dépasse les 90%, les seuls emplois proposés par l'APC sont réservés aux travaux des voiries et à l'assainissement des égouts. Quand ils existent ! Dans le village des oubliés, les égouts, l'éclairage, l'eau potable, le téléphone et le goudron sont encore un luxe.
En hiver, les chutes de tension provoquent des pannes fréquentes en électricité et l'arrêt de l'unique forage d'eau de la localité. Ces chutes sont à leur tour induites par l'utilisation accrue de résistances pour le chauffage. En l'absence de gaz de ville, la pénurie des butanes et l'interdiction de s'approvisionner en bois, les villageois n'ont pas le choix. Sinon, ils mourraient de froid. Cette éventualité serait d'autant plus dramatique qu'à quelques kilomètres d'El-Guedid est enfoui un pipeline qui transporte du gaz au Maroc et en Espagne. Il passe à proximité d'un douar où vivre est un acte de résistance.
S. L.
Le Bakchich tue l'emploi Il faut payer pour travailler
Même si le taux d'analphabétisme est important à El-Guedid, la localité recèle quelques richesses intellectuelles. Diplômés de différents instituts universitaires, des jeunes sont allés jusqu'au bout de leurs ambitions scolaires. Cependant, très peu sont parvenus à rentabiliser leurs années de durs sacrifices. Chômeurs diplômés, ils hantent le village en désespérant de trouver un emploi. Au chef-lieu de la wilaya où ils se rendent régulièrement pour chercher du travail, ils sont sans cesse confrontés à la même réalité : pour travailler, il faut payer. “On croit connaître des gens, mais ceux-ci s'avèrent des rapaces. Pour un poste d'enseignant vacataire, quelqu'un m'a demandé de lui verser d'avance trois mois de salaire”, confie un jeune. Un autre soutient que beaucoup de chômeurs se plient à cette exigence, quitte à perdre l'emploi tant espéré au bout de quelques mois. Un autre postulant prendra sa place en monnayant la même somme. Et ainsi va la machine de la corruption.
S. L.
L'escale râtée du Président
Elle était inscrite sur l'itinéraire du Président, lors de sa visite dans la wilaya de Djelfa, le 22 juillet dernier. La commune d'El-Guedid devait accueillir la délégation officielle pour lui signifier toute l'ampleur du drame humain qu'elle fait endurer à ses enfants. L'escale fut annulée en dernière minute et les paisibles habitants de cette bourgade où peu de choses ont été réalisées depuis l'indépendance furent interdits d'exprimer à la pléiade de ministres qui composaient le cortège présidentiel leur colère et leur profond souci de voir, un jour prochain, leur village connaître un semblant d'intérêt de la part d'Alger. Plus de deux mois après, la rue est envahie par des centaines de jeunes. La mal vie a atteint le seuil de l'intolérable. Un taux de chômage de près de 100%, un taux d'analphabétisme de 80% et l'absence totale des commodités sociales avec une alimentation en électricité tout à fait aléatoire et l'inexistence du gaz de ville alors qu'un pipe-line traverse le territoire de cette commune en direction du Maroc et de l'Espagne. Le seul projet dont a eu à bénéficier cette localité est celui du revêtement des routes qui, à son tour, n'a pas encore connu de début de concrétisation. Cette triste image de la majorité des bourgades de l'intérieur du pays est malheureusement réelle. Chaque émeute renvoie à la face des décideurs, qui n'ont de repères que les salons feutrés de la capitale, ce constat dramatique de la non-gestion des affaires de la cité.
L'Algérien continuera à contester, à se rebeller et à sortir dans la rue tant que le minimum d'une justice sociale n'est pas garanti. Et ce n'est pas en tentant de restreindre les libertés syndicales ou les libertés tout court que l'on parviendra à instaurer un climat d'apaisement.
Salim Tamani
Un taux d'Analphabétisme record
Quand la misère produit l'Ignorance
El-Guedid est l'illustration parfaite de l'échec de la politique de scolarisation entamée depuis l'Indépendance. Avec un taux d'analphabétisme oscillant entre 78,70% pour les femmes et 63,20 pour les hommes, cette localité avoisine la moyenne au niveau de toute la wilaya de Djelfa où le taux d'analphabètes est de l'ordre de 80%, soit le plus élevé au niveau national. À l'origine de cette déconfiture, le directeur local de l'éducation cite la réticence des nomades à scolariser leurs enfants. Selon lui, les enfants dans ces tribus sont versés très tôt à la vie active et deviennent bergers. Cependant, à El-Guedid où le nombre d'habitants sédentarisés est important, ce constat est discutable. Dans ce douar, la pauvreté, l'isolement ainsi que l'indifférence des pouvoirs publics sont, en grande partie, les raisons qui expliquent la persistance des phénomènes d'analphabétisme et de déperdition scolaire. “C'est l'instauration de la prime de scolarité (2 000 DA) depuis trois ans qui a incité de nombreux parents à envoyer leurs enfants à l'école”, souligne Miloud, le maître d'école. Seulement, cette allocation qui doit être octroyée à la majorité des écoliers, tous issus de milieux très défavorisés, est versée au compte-goutte. “Si l'on tient compte des conditions de chaque élève, la prime doit profiter à tout le monde”, juge notre instituteur. Afin de garantir le droit à l'instruction, l'Etat est, par ailleurs, appelé à fournir l'encadrement indispensable. “Nous avons trois écoles primaires. Souvent, les salles de classe contiennent plus de cinquante élèves. Auparavant, des vacataires étaient recrutés parmi les diplômés universitaires mais, en l'absence de rémunération, ils ont abandonné leur poste”, soutient Miloud. À L'évocation des réformes mises en application cette année par le ministère de l'Education, avec notamment l'introduction de la langue française à partir de la deuxième année primaire, notre interlocuteur est circonspect : “Qui va assurer ces cours ? Nous n'avons pas d'enseignants de français !”
S. L.
Sa Maison est un refuge délabré
Une Jeunesse ruinée
Les jeunes d'El-Guedid sont fiers de leur Maison de jeunes. Pour cause, elle a donné naissance à des graines de star, un club de football qui a gagné des galons et accédé à la division Honneur, une équipe de tennis de table reconnue au niveau national, etc. Cependant, si la détermination de ces jeunes les pousse à aller de l'avant, le manque de considération les décourage quelquefois. En l'absence de subventions régulières des pouvoirs publics, ils restent reclus dans leur douar et broient du noir. “Même le siège qui nous abrite est en ruine”, dénonce Bensalah, chef scout et animateur à la Maison de jeunes. Se souciant peu du sort de l'édifice, l'APC et la direction locale de la jeunesse n'entendent pas dépenser un sou pour sa réfection. Son lifting pourtant peut s'avérer utile à l'occasion d'une énième visite officielle. En effet, depuis son inauguration, la maison de jeunes d'El-Guedid a accueilli nombre de ministres. Ouyahia, Belayat, Mechernène, Rahmani s'y sont rendus lors de tournées d'inspection ou des campagnes électorales. Tous ont inauguré la Maison de jeunes. Ils se sont également délectés de méchouis avant de repartir le ventre plein et le souvenir d'El-Guedid fugace.


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