Cédé en location, le marché de véhicules a développé aussi le commerce d'autres produits dans l'enceinte même où il se tient chaque vendredi, sur la RN 10, à quelques kilomètres d'Aïn Beïda dans la wilaya d'Oum El Bouaghi. Très tôt, les parkings gardés aux alentours et celui de la station service sont pleins à craquer. Des éléments de la Gendarmerie nationale organisent la circulation. L'entrée est payante, 300 DA pour le véhicule de tourisme, 1 200 pour le camion selon le tonnage, 800 DA pour le tracteur et 1 600 avec remorque. Aux premières rangées, les grosses cylindrées et les nouvelles voitures prisées par les nouveaux riches. À 8 heures, le soleil commence à cogner, mais déjà les propositions d'achat ont atteint 150 millions pour une 407 année 2008, 218 pour une Mercedès E 220- CDI 2004, 110 pour une Berlingo 2008, 107 pour un Partner 2007, 47 pour une Clio DCI 3 portes 2001. “L'an” n'était pas bon, comme on dit ici. Le “réveil” du marché est lié directement à la récolte céréalière, source de revenus pour une bonne partie de la population, ajoutez à cela l'effet du crédit auto lequel commence à peser sur le marché avec un net recul des ventes quand on sait que l'Etat sert de baromètre. Il y a plusieurs espaces, celui des camions, celui de l'utilitaire, bus, minibus, engins de travaux publics, matériel agricole surtout les anciens tracteurs Cirta , vendus entre 90 et 120 millions, pneumatiques toutes dimensions, et puis vous avez aussi l'espace motos qui semble intéresser de plus en plus les jeunes, au même titre que celui des potables, du modèle le plus ancien au plus récent, sans parler des accessoires disponibles chez plusieurs vendeurs sur place. Dans ce marché, vous trouvez également tout l'outillage que vous désirez, les TV, fax, lustres, groupes électrogènes, aspirateurs, presses à café, micro-ordinateurs, imprimantes, matériel de sonorisation, play stations, caméras vidéo, fours micro-ondes, des lunettes, effets vestimentaires, chaussures, pièces de rechange neuves ou usagées, cosmétiques, vaisselle chinoise, ustensiles de cuisine, tapis… des fruits, raisin 90 DA et pommes à 50 DA. Des gargotes sous des tentes, des véhicules de fast-food… L'odeur et la fumée des brochettes allèchent les visiteurs qui ne résistent pas. Des dizaines d'accoutumés viennent juste pour voir, passer le temps et ça vaut le déplacement puisque cela permet de s'évader un peu de la routine, ne serait-ce qu'une demi-journée. B. Nacer