Affaiblis physiquement mais toujours aussi déterminés, les enseignants contractuels ont entamé, hier, leur vingt-septième jour de grève de la faim ; ils sont réduits à compter le nombre de grévistes évacués à l'hôpital. Alors qu'ils ont déposé, la semaine dernière, au niveau de la Présidence une requête dans laquelle ils revendiquent une rencontre avec le ministre de l'Education nationale et l'ouverture d'un dialogue, aucun écho n'a été enregistré du côté de la tutelle. Malgré leur état physique qui se détériore de jour en jour, ils tiennent le coup et continuent leur combat, mais ils ne comprennent toujours pas le mutisme du gouvernement. Leur seul réconfort est la solidarité de différents syndicats, notamment certaines organisations internationales et ONG à l'image de l'Internationale des services publics (ISP) qui ont exprimé leur soutien dans un communiqué. “Nous regrettons l'intransigeance du gouvernement algérien, qui n'a pas encore saisi l'occasion de négocier avec le mouvement syndical. L'ISP salue le courage des grévistes de la faim et espère que le gouvernement acceptera, sans plus tarder, d'établir un dialogue social”, ont-ils déclaré. Cependant, les enseignants contractuels restent sans voix face au silence assourdissant des pouvoirs publics. En dépit de ce mépris affiché, la volonté des contractuels n'a pas été altérée. Bien au contraire, les grévistes reviennent au siège du syndicat et continuent leur jeûne, et ce, malgré le contre-avis médical. N. A.