Après avoir connu un franc succès ces dernières années au niveau de la wilaya de Aïn-Témouchent, la formule dite LSP ou Logements sociaux participatifs, qui a vu une large adhésion des souscripteurs parmi une bonne majorité de fonctionnaires et autres salariés, risque de connaître un effet boumerang si les pouvoirs publics laissent traîner les choses. Cette formule qui a atténué un tant soit peu la crise du logement qui continue de secouer le pays et ce, malgré les efforts colossaux consentis aussi bien par l'?tat à la faveur de son aide, que par les souscripteurs dont les sacrifices en termes de moyens ne sont plus à démontrer en raison des difficultés rencontrées dans la collecte de l'apport financier personnel qui n'est pas à la portée du premier venu, commence à faire des vagues. Pour preuve, des augmentations faramineuses qui dépassent tout entendement sur les coûts des logements, tous types confondus fixés au préalable, ont été exigées par le promoteur du projet portant sur la réalisation des 178 LSP au niveau de Hammam-Bou-Hadjar et devront donc être versées avant la remise de clefs. Ainsi, les souscripteurs devront verser 200 000,00 DA, 356 000,00 DA et 380 000,00 DA et ce, respectivement pour les logements de type F2, F3 et F4. Surpris par ces sommes qui donnent le tournis, les souscripteurs dont la plupart sont des salariés moyens et qui sont dans l'impossibilité de réunir tout cet argent, n'ont eu d'autre choix que de saisir le wali. En effet, dans une lettre adressée au premier responsable de la wilaya avec copie pour information au ministre de l'Habitat et de la Construction, un groupe de 71 personnes qui font partie des 178 souscripteurs aux Logements sociaux participatifs (LSP), se sont donc manifestés pour sollicitert l'intervention du chef de l'exécutif de la wilaya auprès du promoteur en question. Dans cette lettre, les signataires précisent qu'ils ont eu déjà à verser une somme de 84 000,00 DA en plus de l'apport personnel exigé, alors que le projet se trouve en phase de finition, c'est-à-dire que le principe veut que s'il y a augmentation c'est sur le prix du rond à béton qui a connu une hausse vertigineuse. Or là n'est pas le cas. Par ailleurs, selon la lettre en question les logements dont le début des travaux remonte à l'année 2003, devaient être distribués en décembre 2007. D'où, ces augmentations demeurent donc hors délais contractuels du marché et dont on ignore jusqu'aux clauses du cahier des charges. Ainsi, cette exigence financière est mal tombée dans la mesure où elle intervient juste à la veille de la rentrée scolaire et du mois sacré de Ramadhan, deux évènements qui provoquent la saignée dans les budgets familiaux. Il va sans dire que malgré l'intervention d'un élu de l'APW lors de la récente plénière sur un cas similaire qui s'est produit au chef-lieu de wilaya, aucune mesure n'a été prise pour éviter ce genre de situation qui pénalise ceux qui se sont sacrifiés pour offrir un toit à leur famille. M. Laradj