Alors que les Etats-Unis demeurent les plus grands pollueurs de la planète en refusant de signer le protocole de Kyoto, voilà qu'une vingtaine de villes américaines, dont New York et la Nouvelle-Orléans, ont annoncé qu'elles comptaient rendre publiques leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici le début de l'année prochaine. Les villes vont mesurer leurs émissions de gaz à effet de serre grâce aux outils de mesure du consortium londonien Carbon Disclosure Project (CDP) pour trouver les meilleurs moyens de les réduire et freiner le réchauffement climatique. Il s'agit d'une initiative volontaire. 1 300 entreprises dans le monde publient déjà volontairement leurs émissions de gaz à effet de serre par CDP. Paul Dickinson, P-DG du CDP ou Projet de publication volontaire des émissions carboniques, a déclaré : “Plus de 70% des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont produites par les villes, et si on ne les mesure pas, il n'est pas possible de les contrôler.” Basé à Londres, le CDP est un consortium de 385 investisseurs institutionnels qui interroge, depuis 2000, des sociétés sur leurs émissions de gaz à effet de serre. Toutefois, la crédibilité et la portée du CDP sont limitées : plus de 20% des 500 plus grosses entreprises au monde refusent toujours de publier leurs émissions de CO2 et pour les autres, les données fournies par les entreprises ne sont pas soumises à vérification.