Les responsables du CHU Saâdna-Abdennour de Sétif avaient pris l'engagement de procéder à la première greffe rénale, au niveau dudit établissement, à la fin du mois de mars de l'année 2007. L'échéance est passée, le retard dépasse de loin une année et rien n'incite à l'optimisme. Depuis, malades et parents attendent que le vœu se transforme en réalité. En effet, cette intervention chirurgicale, tant attendue, par de nombreux malades de la région est du pays est à chaque fois remise aux calendes grecques. Lors d'une visite de travail effectuée au début de l'année 2007, l'ancien ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, M. Ammar Tou, a décroché l'engagement d'un chirurgien pour la pratique de cette intervention chirurgicale à Sétif. L'actuel ministre des Transports avait même déclaré devant la presse qu'il n'accepterait pas de report de la date de la greffe de rein sous le prétexte d'absence de donneurs d'organes. Dix-huit mois plus tard, aucun indice au niveau du CHU de Sétif ne donne l'impression que les préparatifs vont bon train et qu'une greffe rénale s'annonce à l'horizon. C'est le mutisme total. Personne n'en parle et, pourtant, les responsables avaient rassuré leurs chefs hiérarchiques que les moyens humains et matériels sont disponibles pour la réussite de cette opération qui pourrait soulager les nombreux malades qui attendent avec impatience la pratique de la greffe rénale dans un hôpital universitaire qui desserve un bassin de plus de 5 millions d'habitants. Par ailleurs, les opérations d'implants cochléaires au profit de handicapés et de personnes aux besoins spécifiques, une technique qui a déjà été pratiquée au niveau de plusieurs CHU du pays, traînent à Sétif puisqu'il semble qu'elle ne verra pas le jour avant la fin de l'année en cours. C'est du moins ce qu'on a appris auprès de parents des malades qui attendent depuis presque deux ans la pratique de cette intervention capable de rendre l'ouïe à leurs progénitures. Les interventions devaient être pratiquées au début du mois de septembre de l'an 2006. Deux ans après, les malades attendent toujours et l'on ignore les vraies causes de ce retard inexplicable car nous avons appris, depuis quelques mois, que Sétif, à l'instar d'autres wilayas-pilotes a bénéficié d'un programme d'implantation dans le cadre de la décentralisation de cet acte chirurgical surtout que les responsables ont déclaré, au mois d'avril de l'an 2007, qu'il ne restait que la préparation du bloc opératoire devant abriter cet acte. Notons que le responsable d'une clinique privée avait, à ce moment-là, affirmé qu'en attendant que le CHU termine les travaux de préparation, sa structure, dotée d'un plateau sophistiqué, était prête à lancer les premières opérations d'implants cochléaires à Sétif. Les appréhensions de certains patrons de cliniques privées, qui doutaient de la capacité du secteur public de procéder à la pratique d'implants cochléaires, sont aujourd'hui confirmées au grand dam des malades qui attendent avec impatience le lancement de ce genre d'intervention. L'implication du nouveau ministre de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière est attendue, du côté de Aïn Fouara, afin de donner un coup de tonus à ces deux projets. F. Senoussaoui