Près de 35 combattants islamistes ont été tués par l'armée pakistanaise. Au cours d'une offensive lancée, hier, dans la vallée de Swat, dans le nord-ouest du Pakistan 35 islamistes sont morts. “Jusqu'à 35 rebelles ont été tués et de nombreux autres blessés lors d'une vaste opération lancée par les forces de sécurité contre des insurgés dans le district de Kabal dans la vallée Swat”, a déclaré le général Nasir Ali, un porte-parole militaire local. L'officier a admis la perte de deux militaires. “Deux soldats sont tombés en martyrs”, a-t-il dit. Plusieurs caches rebelles présumées ont été détruites à Kabal durant l'assaut des forces de sécurité appuyées par des hélicoptères de combat et des tirs d'artillerie, selon la même source. “L'opération va se poursuivre jusqu'à ce que les cibles soient atteintes et la vallée débarrassée des rebelles”, a-t-il dit. La vallée de Swat, où l'armée est confrontée à la résistance opiniâtre de combattants réputés proches des talibans afghans et d'Al-Qaïda, a été le théâtre d'une vague d'attaques ayant fait au moins six morts, dont deux policiers. Un kamikaze a précipité sa voiture remplie d'explosifs contre un poste de police dans le district Chaharbagh faisant au moins 3 morts et 14 blessés, selon la police. Par ailleurs, une bombe déclenchée à distance contre un poste de police dans le district voisin de Bari Kot a tué deux personnes, dont une fillette de 8 ans. Un porte-parole des talibans, Muslim Khan, a revendiqué la paternité des attentats. Enfin, une fillette a été tuée par un obus de mortier qui s'est abattu sur la maison de ses parents dans le district de Kabal. La région de Swat, à un peu plus d'une centaine de kilomètres d'Islamabad, et jadis haut lieu touristique, est devenue à l'automne 2007 un bastion d'islamistes dirigés par un chef religieux, le maulana Fazlullah, dont le mouvement proche des talibans et d'Al-Qaïda a été interdit. Les rebelles en ont été partiellement chassés par l'armée, qui continue à les poursuivre dans leurs derniers repaires des zones tribales voisines le long de la frontière avec l'Afghanistan. R. I./AGENCES