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Hommage à Abane Ramdane
À l'occasion du 52e anniversaire du Congrès de la Soummam
Publié dans Liberté le 26 - 08 - 2008

Azazga a tenu à honorer la mémoire de ces dignes fils de l'Algérie qui ont écrit l'histoire de leur sang.
Pendant plusieurs jours, en cette dernière décade d'août 2008, des femmes et des hommes du village Aït Bouhouni sur les hauteurs du chef-lieu communal d'Azazga, 40 km au nord-est de Tizi Ouzou, se sont démenés comme des diables, sous la conduite du comité du village, de l'association Arib-Lounès de l'ONM et de l'APC de Yakouren, pour rendre un hommage appuyé et méritoire à la mémoire des martyrs en général et à un des 84 chahid du village particulièrement, à savoir Lounès Arib, dit “Lounès At Vouhouni”, tombé au champ d'honneur un 23 janvier 1976 à Amgala, en territoire sahraoui (Sahara occidental) au cours d'une “mission dans l'exercice de ses fonctions”. Il avait alors 47 ans. Pendant plusieurs jours, le souffle des organisateurs est resté suspendu, craignant quelque “déception”. Dieu merci, totale réussite. L'objectif de la manifestation était, outre l'hommage à ce vaillant officier de l'ALN et de l'ANP, militant de la lignée d'Arezki L'bachir, son compatriote du même village, qui s'est révolté contre l'ordre colonial français au milieu du 19e siècle, mais aussi pour célébrer le 52e anniversaire de la tenue du Congrès de la Soummam, initié par un des grands du mouvement national, Abane Ramdane. Un centre de santé a été baptisé à cette occasion au nom de frères (Maked) d'Aït Bouhini, l'un martyr de la Révolution et l'autre moudhajid à la même période, décédé récemment, avant d'ériger une fresque à l'effigie de Lounès Arib, réalisée sur une plaque métallique par un artiste-peintre du village, Hakim Touchrift en l'occurrence, et intercalée entre les bustes de Arezki L'bachir et de Amar Oumeral, deux des anciens révoltés contre l'ordre colonial français depuis le milieu du 19e siècle et jusqu'à sa fin (1840-1895). Ces révoltés furent décapités en mai 1895 sur la place publique d'Azazga, parmi eux Hand Ouessaïd u-Abdoun, du village voisin, Agraradj, dans les At Jennad, des patriotes connus communément sous l'appellation des “Imenfan” ou encore de “bandit d'honneur”. En plus d'un tournoi de football programmé en clôture de la manifestation, ainsi qu'une grandiose waâda (offrande) de couscous traditionnel, deux conférences furent donc animées par deux journalistes-écrivains, à savoir Younès Adli et Rachid Hamoudi, respectivement. Avant l'intervention de Rachid Hamoudi qui parlera du prestigieux parcours de Abane Ramdane, l'enfant des Iazouzen (Larbaâ Nath Irathen) et de son compagnon, Larbi Ben M'hidi, responsable de la wilaya V historique, du souffle donné, après 1956, à la Révolution de novembre par le Congrès de la Soummam, puis de l'assassinat par ses “frères” de combat à Tétouan, au Maroc, de l'initiateur de l'historique rencontre, Younès Adli évoquera, de son côté, le parcours ininterrompu de Arib Lounès dit ”Lounès Ath Vouhouni” dans les rangs de l'ALN, de 1957 à 1962, un parcours qu'il poursuivra comme officier dans l'ANP jusqu'à sa mort en janvier 1976. Le conférencier s'est penché ensuite sur le film de Bendedouche consacré à Arezki L'bachir, intitulé “indécemment” “Arezki l'indigène” dont il relèvera des “énormités intolérables qui falsifient complètement l'histoire d'“Arezki L'Vachir” et de ses compagnons... D'abord dans le film on re-prénomme Areski l'Vachir en “Arezki Ben Ali”. Ce qui est faux, puisque son père s'appelait Bachir, puis l'histoire de ces héros commence dans le film en janvier 1894, ce qui est encore plus faux et intolérable, car la révolte de ces “hors la loi française” avait commencé des décennies auparavant. Une autre énormité dans ce film de la falsification de l'histoire, il a été inclus une fille d'un autre “bandit d'honneur”, Ali Obata d'Azeffoun et nommée Roza et qu'on voit dans le film prendre du vin, ce qui était totalement faux à l'époque et intolérable, une Kabyle, fille de patriote, prenant du vin avec des colons... décidément, “le ridicule ne tue pas, malheureusement”, dirait-on. “Le film, si on peut l'appeler ainsi, n'a à aucun moment mentionné les frères Aboun d'Agraradj qui faisaient partie du groupe d'Arezki l'Vachir. Plus grave encore, le film falsificateur de Bendedouche montrait la femme d'Arezki L'vachir en train de danser devant un administrateur colonial... C'est scandaleux ! Impardonnable ! Une autre falsification, le film montrait les révoltés kabyles habillés de burnous de couleur marron et mangeaient du couscous avec leurs doigts (mains nues). Or, jamais l'on eut souvenance dans l'histoire ancienne de Kabyles s'habillant de burnous de cette couleur, si ce n'est des burnous blancs, et encore moins manger le couscous à la main, alors que depuis la nuit des temps, les Kabyles utilisaient pour ce faire les ustensiles en bois de bruyère (cuillères et louches) qu'ils fabriquaient eux-mêmes, un art de fabrication qu'ils pratiquent jusque dans nos jours. Une autre énormité, on sait que l'armée coloniale avait déployé plus de 1 000 soldats pour capturer Arezki l'Vachir et certains de ses compagnons. Dans la “fiction” de Bendedouche, la capture fut réussie avec... trois hommes. Absurde, n'est-ce pas!”, a encore déploré, dans un air dépité, le professeur Younès Adli. Le président du comité du village, Mouloud Oukaci, enchaînera dans ce contexte pour faire porter la responsabilité aux auteurs de “ces énormes et intolérables falsifications de l'histoire des hommes du rang d'Arezki L'Vachir, d'Amar Oumeraï, de Hand Oussaïd Ou-Abdoun, de Hand Oumeri, et tant d'autres qui se sont sacrifiés pour la liberté de l'Algérie... Nous dénonçons ces actes intolérables des auteurs dudit film”, signalant, en prenant à témoin l'assistance, qu'à “aucun moment les villageois, les associations locales, le comité, la famille ou tout autre responsable de la localité n'ont été informés, ni saisis, ni avisés le jour du tournage des séquences réalisées dans la région pour ce film destructeur et dangereux”, s'est encore offusqué le président du comité du village At Vouhouni, reconnaissant, certes, “le droit à tout Algérien en mesure de le faire de réaliser des films sur tout personnage de son pays, mais pas de cette façon qui détruit non seulement tous ces glorieux et vaillants hommes, mais aussi tout cette région qui en a donné naissance”. Les responsables du secteur doivent revoir ce “travail” et prendre des mesures qui s'imposent. Pour rappel, “Arezki l'indigène” de Djamel Bendedouche, réalisé sous le haut patronnage du président de la République, avec le soutien de la ministre de la Culture et s'inscrivant dans le cadre de “Alger, capitale de la culture arabe 2007”, a obtenu l'Olivier d'or lors de la 8e édition du festival du film amazigh tenue à Sétif en janvier 2008.
SALAH YERMÈCHE


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